Prescription pharmaceutique : recul et remise au goût du jour du pharmacien correspondant

Paris, le mardi 30 octobre 2018  - La proposition du Dr Delphine Bagarry, député LREM des Alpes-de-Haute-Provence et médecin généraliste, de permettre (par la voie d’un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019) une prescription pharmaceutique dans certains cas n’est pas parvenue à passer le cap de la séance plénière, après avoir été désavouée par le rapporteur du PLFSS, Olivier Véran, qui a jugé que le texte n’était pas « mûr ».

Néanmoins, un amendement proche du groupe LREM, porté par le Dr Thomas Mesnier, a pour sa part été adopté. Il ouvre aux pharmaciens la possibilité de « renouveler des traitements chroniques ou ajuster des posologies pour leurs patients, avec l’accord du médecin traitant ».

En pratique, ce texte simplifie le développement du pharmacien correspondant (dispositif créé il y a dix ans par la loi Bachelot) en l'inscrivant dans le « cadre expérimental et dynamique de l'article 51 » du PLFSS pour 2018, article qui prévoit de favoriser les expérimentations « innovantes » dans le domaine de l’organisation des soins. « Cela devrait faciliter son déploiement, toujours dans le cadre d’un accord entre médecins et pharmaciens nourrissant un projet de santé commun pour leur territoire, qu’ils soient organisés en maison de santé, en équipe de soins primaires ou en communauté professionnelle territoriale de santé » a ainsi développé le Dr Mesnier.

Reste que le ministre de la santé a semblé hésitant sur la question et a soutenu, dans un premier temps,  une prescription pharmaceutique large avant de revenir sur cette position, provoquant son rejet d’une courte majorité.  

Xavier Bataille

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