ECNi tests : ça coince déjà sur la plateforme SIDES

Paris, le jeudi 24 janvier 2019 - Après avoir fortemement milité pour que la version test des Épreuves classantes nationales informatisées (ECNi) soit maintenue, les représentants des étudiants en médecine ont fini par accepter que cette session blanche ne soit finalement plus organisée par le Centre national de gestion (CNG), mais par le Système inter-universitaire dématérialisé d’évaluation en santé (SIDES), une plateforme informatique partagée par toutes les facultés de médecine de France et permettant à chaque étudiant de s’entrainer librement sur le contenu docimologique mis à sa disposition, dans le cadre de sa préparation aux examens.

Doutant de la capacité du SIDES à supporter la charge du test grandeur nature des ECNi blanches prévues du 11 au 13 mars prochains, les étudiants ont vu leurs craintes confirmées après que de sérieux problèmes de connexion ont été rencontrés lors de pré-tests régionaux interfacultaires organisés dans le Grand Ouest le 14 janvier dernier. Concrètement, la plateforme « a connu des ralentissements importants, alors que de nombreux étudiants composaient pour leurs partiels ou pour les ECNi blanches […] Ils ont rendu impossible la composition des épreuves dans de bonnes conditions et ont épuisé mentalement les étudiants », explique l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF).

Quelques jours pour débugger le système

Hébergeur de la plateforme SIDES, l’Université numérique en santé et sports (UNESS) à qui les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé ont donc confié l’organisation des ECNi tests de mars explique de son côté que les problèmes rencontrés ne sont pas liés à une surcharge des serveurs mais à des dysfonctionnements spécifiques d’interaction sur lesquels travaillent d’ores et déjà les équipes techniques pour qu’ils ne se reproduisent plus lors du test technique national qui concerne près de 8 500 étudiants (qui a eu lieu hier sans avaries majeures).

Pour l’ANEMF, « ces problèmes techniques sont d’autant plus inquiétants qu’ils ont lieu à quelques jours d’une épreuve test de la plateforme SIDES, qui organise les ECNi d’entraînement de mars pour la première fois à la place du CNG […] suite à la décision des ministères de tutelles de ne plus prendre en charge les épreuves tests ». L’organisation étudiante qui avait « manifesté son opposition et le souhait de voir le CNG, qui reste organisateur des épreuves de juin, gérer les tests de mars comme les années précédentes » demande dès à présent que « les causes des ralentissements constatés soient expliquées officiellement au plus vite par l’UNESS, et que soit apportée la garantie que les serveurs de la plateforme ont été augmentés en quantité suffisante pour permettre la bonne tenue des tests de janvier et des épreuves de mars ».

Benoît Thelliez

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