
Paris, le mercredi 30 janvier 2019 - Santé Publique France
(SPF) a publié ce mardi des bulletins de santé publique régionaux
consacrés à la consommation de tabac. Des bulletins qui révèlent
des disparités importantes entre les régions.
En 2017, la France comptait un million de fumeurs quotidiens
en moins par apport à 2016, selon le baromètre de SPF. Une baisse
qui s’expliquerait par les mesures mises en place dans le cadre du
plan national de réduction du tabagisme, comme la hausse du prix du
paquet de cigarettes, l’introduction du paquet neutre ou
l’amélioration du remboursement des substituts nicotiniques.
Complétant ces données générales, SPF a publié ce mardi des
bulletins de santé régionaux, à partir du baromètre global, qui
permettent d’appréhender les différences locales quant à la
consommation de tabac.
Si au niveau national, la proportion de fumeurs quotidiens
chez les 18-75 ans est de 26,9%, deux régions métropolitaines font
figure de bons élèves : l’Ile-de-France, avec 21,3% de fumeurs et
les Pays de la Loire (23%). A l’inverse, la part de fumeurs est
supérieure à la moyenne en Provence-Alpes-Côte d’Azur et dans les
Hauts de France, avec respectivement 32,2% et 30,5% de fumeurs
quotidiens.
Ces différences peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs. On
sait notamment que la consommation de tabac est généralement plus
forte parmi les classes sociales les moins aisées. Le fait que les
Franciliens appartiennent en moyenne à des catégories
socioprofessionnelles plus élevées que la moyenne des Français
pourrait expliquer leurs bons résultats. Par ailleurs, les régions
où l’on fume le plus sont des régions frontalières, où il est
facile de se procurer des cigarettes dans des pays où le tabac est
moins cher.
A noter également que la consommation de tabac est bien plus
faible dans les départements d’Outre-mer (à l’exception de la
Réunion) avec une proportion de fumeurs qui oscille entre 12 et 16%
selon les départements.
Quentin Haroche