
Paris, le mardi 12 février 2019 – Les principales dispositions
de la loi de santé portée par Agnès Buzyn ont été dévoilées dans la
presse au début de l’année et le texte devrait être présenté en
Conseil des ministres demain, alors que son examen par le Conseil
d’État n’a abouti à aucun changement de fond.
Cependant, quelques contestations émergent déjà, en
particulier en raison de la possible adoption de certaines mesures
par ordonnance (notamment celles concernant la
recertification…).
Ainsi, dans une tribune commune publiée dans le Journal du
dimanche, la Fédération des hôpitaux de France, l’Association des
maires de France et les Assemblées des départements et des régions
de France ont dénoncé une « concertation insuffisante »
voire nulle, comme avant eux le président de l'Ordre des médecins,
le Dr Patrick Bouet qui avait regretté que les « acteurs de
terrain » ne soient pas associés à la rédaction de cette
loi.
Ce lundi, en déplacement en Indre-et-Loire en visite dans une
maison de santé, accompagné d’Agnès Buzyn, le Premier ministre a
estimé pour sa part qu’il y avait eu « beaucoup » de consultations
depuis février 2018 et a promis qu'il y en aurait encore «
énormément ».
L’exercice collectif doit devenir la norme
L’occasion était également trop belle pour Édouard Philippe de
vanter le modèle des CPTS, nouvel alfa et oméga de la politique de
santé.
« Cette initiative ici, et d’autres initiatives partout en
France, montrent le chemin. Et l’objectif du projet de loi, c’est
de faire en sorte que ces initiatives puissent être dupliquées,
multipliées sur le territoire, pour que l’exercice collectif de la
médecine devienne la norme, même s'il ne s'agit pas de la rendre
obligatoire ».
Il a aussi vanté « les assistants médicaux » «
indispensables pour permettre aux médecins de se recentrer sur
leur cœur de métier ».
F.H.