
Paris, le mardi 12 février 2019 - Mercredi dernier, les
syndicats de médecins libéraux ont claqué la porte des négociations
sur les assistants médicaux. Ils reprochaient à la Caisse nationale
d’Assurance maladie (CNAM) une vision productiviste de la
médecine.
Ainsi, dans un document transmis aux syndicats, baptisé «
Bénéfices attendus du recrutement d'assistants médicaux »,
la CNAM esquissait deux « modèles types » d'assistants :
l'un orienté « plutôt vers une délégation administrative »
pouvant être partagé par trois médecins et l'autre « orienté
plutôt vers une délégation administrative et soignante »
pouvant être partagé par deux praticiens.
Le premier modèle type devait permettre de dégager au minimum
six heures de temps médical par semaine et par médecin, le second
modèle devait, lui, contribuer à dégager « douze heures minimum
de temps médical par semaine et par médecin » et permettre «
le passage de 3 à 6 consultations par heure et par médecin
».
Mal compris ou trop bien compris ?
Malgré la clarté de son message initial, l’Assurance maladie
tente de calmer le jeu et prétend avoir été mal comprise !
La CNAM indique ainsi qu'elle n’a « jamais entendu proposer
aux médecins de conditionner le financement d'un assistant médical
à une quelconque obligation de respecter un nombre minimal de
consultations par heure ou par jour » et qu'il « n'a jamais
été question non plus d'imposer un modèle d'organisation des
cabinets ou une vision productiviste de leur métier
».
Pour l'Assurance maladie, les exemples cités dans sa
présentation ne « constituent pas des propositions
normatives » mais sont le « reflet d'expériences
d'organisation observées dans des cabinets déjà structurés de cette
manière (...) dont certains [lui] ont été signalés par les
syndicats eux-mêmes »…
F.H.