
Paris, le jeudi 2 mai 2019 - La CGT a déposé le 30 avril un
préavis de grève nationale reconductible qui permet à n’importe
quel service d’accueil des urgences (SAU) du territoire national de
débrayer, sans devoir respecter le délai de prévention de cinq
jours de la fonction publique.
Les revendications reprennent celles déjà exprimées auparavant
à Paris, Nantes ou encore Strasbourg. La Fédération CGT de la Santé
et de l'Action sociale les résume par la volonté d’obtenir les «
moyens nécessaires au fonctionnement normal des établissements
partout en France ».
Piquet de grève
A Strasbourg, pointé par la Cour des comptes comme le CHU dont
le temps d’attente au SAU est le plus long, la grève se poursuit et
a même passé un cap avec la constitution d’un piquet de grève. Le
manque de lits disponibles et les agressions répétées sont
notamment dénoncés. Ici, comme à l’AP-HP, les avancées consenties
par la direction n’ont pas permis d’apaiser les tensions. Aussi,
les résultats d’une réunion entre les syndicats et la direction du
CHU qui a débouché sur la promesse de l’ouverture de 15 lits
supplémentaires ainsi qu’une revalorisation de prime pour les
paramédicaux ont été jugés insuffisants.
Soulignons, pour finir, qu’au delà des appels syndicaux, dans
les faits, le mouvement fait réellement tâche d’huile. Ainsi, après
l’AP-HP, le CHU de Nantes et celui de Strasbourg, des services des
urgences à Mulhouse, Altkirch, Lyon, Mantes-la-Jolie, Tours, Creil,
Aix en Provence, Angers, Brest et Bourges sont en
grève.
Xavier Bataille