
Paris, le vendredi 21 juin 2019 - C’est une victoire en
demi-teinte pour les syndicats d’étudiants en médecine. La très
décriée proposition parlementaire de transformer la dernière année
d’internat de médecine générale et de certaines spécialités
déficitaires en année d’exercice en « autonomie »,
prioritairement dans un désert médical, a été amendée mais non
supprimée.
En commission mixte paritaire (CMP), députés et sénateurs sont
parvenus à un accord sur une version commune du projet de loi santé
et ont notamment convenu que les étudiants visés « iront sur le
terrain au moins six mois, supervisés par un médecin ». Il ne
s’agit donc plus d’un exercice autonome d’un an, mais plutôt
d’un semestre en libéral dans les déserts sous la responsabilité
d’un maître de stage.
Pas sûr néanmoins que cette version édulcorée suffise à calmer
la colère des internes, qui s’étaient unanimement opposés à ce
texte et demandaient son retrait pur et simple. « Il est
inacceptable de brader la formation des futurs médecins pour
répondre aux problématiques d’accès aux soins, engendrées par des
erreurs politiques d’il y a 30 ans » avaient ainsi pointé,
d’une même voix, début juin, l’Association Nationale des Étudiants
en Médecine de France (Anemf) et les syndicats d’internes ISNI et
ISNAR-IMG.
F.H.