
Paris, le vendredi 4 octobre 2019 – La semaine passée, la
DREES (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et
des statistiques) constatait que le nombre d’IVG continue de
progresser en France. Par ailleurs, chaque année, près de 1 000
jeunes filles de 12 à 14 ans sont concernées par une déclaration de
grossesse, suivie pour 770 d’entre elles par une IVG.
Afin de réduire le nombre de grossesses adolescentes, le
gouvernement souhaite améliorer l’accès à la
contraception.
Si elle est gratuite et légale pour les mineures depuis 1974
dans tous les centres de planification, depuis 2013 elle l’est
également pour toutes les mineures de 15 à 17 ans dans les cabinets
médicaux ou les cabinets de sages-femmes (avec une préservation du
secret garantie). « On n’avait pas bien compris pourquoi, mais
la loi l’avait alors limité à partir de 15 ans » note Véronique
Séhier du planning familial.
Dans ce contexte et dans le cadre de la prochaine LFSS (Loi de
Financement de la Sécurité Sociale) le gouvernement propose
d’étendre le dispositif adopté en 2013 à toutes les
mineures.
Prochaine étape : une vraie éducation à la sexualité ?
Si la disposition est déjà largement saluée, certains
déplorent quelques lacunes.
Ainsi, pour le Pr Nisand du CHU de Strasbourg : « il y a
des jeunes femmes qui, culturellement ou socialement, ne peuvent
pas avoir recours à l'IVG. Rendre la contraception accessible aux
moins de 15 ans était donc une nécessité de santé publique »
déclare-t-il au micro d’Europe 1.
X.B.