
Sur cette cohorte, 17 % des personnes atteintes de coqueluche et 16 % des témoins étaient vaccinés, depuis en moyenne 3 ans. Si, sur l’ensemble du groupe, l’efficacité vaccinale n’apparaît pas (efficacité vaccinale ajustée de 8 % ; intervalle de confiance à 95 % – 36 % à 37 %), elle varie toutefois selon la méthode de diagnostic utilisée pour attester de l’infection. C’est ainsi qu’elle atteint 52 % (15 % à 73 %) quand le diagnostic est confirmé par PCR, mais est nulle ou négative pour le sous-groupe pour lequel le diagnostic a été fait par sérologie seule (-55 % ; -177 % à 13 %).
Même efficacité vaccinale avant et après 65 ans
Pour compléter l’étude, une analyse a été réalisée par sous-groupes selon le délai entre la vaccination et le diagnostic et selon l’âge au moment de l’infection. L’efficacité vaccinale ne diminue pas au fil du temps. Après stratification par âge, elle est sensiblement la même chez les moins de 65 ans et ceux qui ont dépassé cet âge (55 % vs 49 %). Il n’y a pas non plus de différence entre les patients nés avant 1950 (période pré-vaccinale) et les autres (51 % vs 53 %).Les auteurs remarquent que cette efficacité vaccinale d’environ 50 % confère aux patients un niveau de protection comparable à celui qui est souvent retrouvé avec d’autres vaccins recommandés pour les personnes âgées, comme par exemple celui de la grippe. Une efficacité vaccinale supérieure serait bien sûr idéale, mais en attendant, le vaccin acellulaire contre la coqueluche semble une stratégie intéressante pour réduire la morbidité chez les personnes âgées.
Dr Roseline Péluchon