Trafic de pentobarbital : les associations pro-euthanasie divisées
Paris, le 11 décembre 2019 - La gendarmerie a démantelé en
octobre un trafic de pentobarbital, un barbiturique acheté sur
internet, notamment, pour se suicider. Une affaire qui révèle les
dissensions entre ceux qui souhaitent limiter l’euthanasie aux
personnes souffrant de maladies incurables et ceux qui défendent un
droit au suicide pour tous.
Ce 15 octobre, 300 gendarmes ont perquisitionné simultanément
125 domiciles partout en France. Les cibles ne sont ni des
gangsters, ni des terroristes mais de paisibles retraités, de plus
de 80 ans pour certains. Dans l’opération, les forces de l’ordre
ont saisi 134 flacons de Nembutal, le nom commercial du
pentobarbital, un puissant barbiturique interdit à la vente en
France (hors usage vétérinaire) depuis 1996 et utilisé en Suisse et
en Belgique lors des suicides assistés…et aux États-Unis pour
exécuter les condamnés à mort (à une reprise
seulement).
« L’idée c’était de sauver des vies, car derrière chaque
flacon, il y a une mort potentielle » ont expliqué les
gendarmes.
La plupart des personnes perquisitionnées ne le nient pas :
ils ont acheté ce produit sur Internet pour se suicider. Et ils
n’ont aucun regret. « Si c’était à refaire, je le referais. Je
suis hors-la-loi, mais j’en suis fier » tonne Bernard Guely, 80
ans. Pourtant, la plupart des sujets perquisitionnés ne souffrent
d’aucune maladie lourde et incurable. Mais tous ont connu un proche
qui est décédé des suites d’une longue maladie, ou qui s’est
suicidé violemment et ne souhaitent pas connaitre le même sort. Ils
ont acheté le pentobarbital pour pouvoir « partir »
paisiblement, au moment où ils le souhaitent. « Détenir ce
produit, pour beaucoup d’entre nous c’est sécurisant, cela redonne
le goût de vivre » explique, paradoxalement, B. Guely.
Droit au suicide pour tous d’un côté, seulement pour les
malades de l’autre
La plupart des personnes perquisitionnées appartiennent à
l’association Ultime Liberté. Un mouvement qui, contrairement à
l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) et à Le
Choix (les deux autres principales associations pro-euthanasie),
défend un droit au suicide pour tous, que l’on souffre d’une
maladie incurable ou non. Claude Hury, présidente de l’association,
se défend pourtant d’avoir organisé le trafic. Elle reconnait
simplement avoir indiqué à ses adhérents qu’il était possible
d’acheter du pentobarbital sur Internet. La militante sait qu’elle
joue avec le feu : la provocation au suicide est punie de 3 ans
d’emprisonnement.
Jean-Luc Romero, président de l’ADMD, considère-lui que le
suicide assisté et l’euthanasie doivent être limités aux malades. «
Je ne défends pas le droit de mourir dans tous les cas »
explique-t-il. Il condamne ce trafic, considérant qu’il est trop
dangereux d’ingurgiter du pentobarbital sans assistance médicale. «
Nous préférons orienter ceux qui le souhaitent vers la Suisse et
la Belgique », deux pays où le suicide assisté est légal.
Aucune poursuite judiciaire pour le moment
L’enquête, ouverte par le parquet de Paris en juillet dernier,
poursuit son cours. Selon plusieurs médias, le trafic a été
découvert après qu’un homme vendant du Nembutal sur Internet a été
arrêté aux États-Unis. Pour l’instant, aucun des sujets
perquisitionnés ne fait l’objet de poursuites judiciaires. Outre la
provocation au suicide déjà évoquée, l’infraction d’ « achat de
substance vénéneuse sur Internet », punie de sept ans
d’emprisonnement, pourrait cependant, en théorie, être
évoquée.
L’enquête permettra également de déterminer si certains acheteurs
de pentobarbital sont allés au bout de leur projet funeste et se
sont donnés la mort en ingérant le produit. Si certains, notamment
des membres de l’association Ultime Liberté, leurs sont venus en
aide, comme des éléments de l’enquête semblent le montrer, elles
pourraient, toujours en théorie, être poursuivies pour
empoisonnement. Un crime puni de la réclusion criminelle à
perpétuité.
Au Québec nous avons une loi sur l’aide à mourir médicale ou euthanasie. Une loi avec une surveillance déficiente. Toutes les personnes qui demandent l’aide à mourir médicale sont en situation de faiblesse et ont peur de souffrir plus que de mourir. Les tentatives de suicide sont toujours des appels à l’aide.
Il n’y a que deux manières d’y répondre. Un je vous aide à confronter vos problèmes, deux je vous tue pour que le problème disparaisse. Tous ceux qui ont un peu de chance vieillirons et développerons les problèmes de la vieillesse, les autres seront mort. Quel sort désirez-vous? Pensez-y encore.
Christian Debray
Alors je déciderai de mourir...
Le 15 décembre 2019
Il nous faut réfléchir de manière philosophique à ce que l’on appelle notre Liberté...je ne vais pas revenir sur les grands auteurs des siècles précédents qui ont beaucoup débattu de ce sujet oh combien épineux ... À ce jour à l’aube de 2020 quelles libertés nous restent t-il ? Nous sommes à tous subir les grandes transformations sociétales et nous passons sous les fourches caudines... Alors voilà pour faire simple "vous ne m’enlèverez pas ma Liberté de pensée" et celle là je vous l’avoue sans détour va dans le sens où si un jour ma crainte de souffrir longtemps sans aide et ma déshumanisation ne me seront plus supportable : alors je déciderai de mourir et qu’importera le flacon :je choisirai l’ivresse...