Comment s’évader d’une prison Suisse ?

Genève, le mardi 7 janvier 2020 – Le cas d'un criminel, emprisonné à vie, qui souhaite recourir au suicide assisté suscite le débat en Suisse.

Peter Vogt, 69 ans, condamné à la prison à vie pour viol en récidive, est incarcéré depuis 1996, après avoir purgé plusieurs peines auparavant. Il souffre d’insuffisance rénale et cardiaque et voudrait pouvoir recourir au suicide assisté. Cette « vie sans avenir n'est pas une vie (…) Mieux vaut être mort que derrière des murs à végéter » explique-t-il dans sa demande, suggérant clairement que celle-ci n’est pas uniquement mue par des considérations "médicales".

En juillet 2018, le détenu a contacté Exit Deutsche Schweiz, une organisation d'aide au suicide qui a à son tour saisi le Centre suisse de compétences en matière d'exécution des sanctions pénales (CSCSP) qui doit rendre sa décision dans les prochaines semaines.

D’une manière générale, sans préjuger du cas particulier de Peter Vogt, ses membres ont estimé en octobre, dans un premier rapport, que le suicide assisté dans les prisons devrait être possible, à certaines conditions, en raison du « droit à l'autodétermination » des individus.

Tout détenu capable de discernement devrait ainsi pouvoir voir sa demande entendue « dès lors qu'il est atteint d'une maladie physique ou psychique entraînant des souffrances insupportables » explique Barbara Rohner, juriste et auteure principale du rapport du CSCSP à l'AFP (Agence France Presse). Elle recommande néanmoins que les autorités, qui ont un « devoir d'assistance » envers les prisonniers, s’assurent que les demandes d'aide au suicide ne soient pas liées à une « crise émotionnelle » (sic).

X.B.

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