
Pékin, le vendredi 10 janvier 2019 – Depuis début décembre les
services de santé chinois et ceux de l’OMS (Organisation mondiale
de la Santé) étaient en état d’alerte après l’hospitalisation de 59
personnes pour une pneumonie d’étiologie indéterminée, dont une
dizaine dans un état grave. La Chine et l’agence onusienne
craignaient le retour d’une épidémie de SRAS de grande ampleur
comme en 2002-2003.
Finalement, les scientifiques chinois sont parvenus à
identifier l’agent pathogène en cause, une souche jusqu'ici
inconnue de coronavirus (famille dont fait partie le SRAS).
« Un total de 15 cas positifs au nouveau type de
coronavirus ont été détectés » pour l'instant, a précisé
l’Académie chinoise d’ingénierie, une information confirmée par
l’OMS.
« Des études plus approfondies sont nécessaires pour
déterminer la source, les modes de transmission, l'ampleur de la
contamination et les mesures mises en place pour contrer » la
maladie a aussi déclaré dans un communiqué le représentant de l'OMS
en Chine, Gauden Galea.
« Selon les autorités chinoises, le virus peut provoquer
des troubles graves chez certains patients » a encore indiqué
l'OMS, mais « il ne se transmet pas rapidement » et présente
une symptomatologie moins intense que celle du SRAS.
« Aucun patient n'est mort pour l'instant » a enfin
rassuré Pékin, dont l'enquête a permis de déterminer que plusieurs
patients étaient des vendeurs d'un marché local spécialisé dans la
vente en gros de fruits de mer et de poisson dans la région de
Wuhan.
Xavier Bataille