
Paris le vendredi 17 janvier 2020 - Avec la découverte de 59
cas probables d’infection* par une nouvelle souche de coronavirus
dans la ville de Wuhan en Chine, les autorités sanitaires mondiales
renforcent leur vigilance, alors qu’un deuxième décès vient d’être
annoncé par Pékin.
Ce qu’il faut faire en France face à un cas suspect
En France la Direction générale de la Santé (DGS) appelle les
praticiens à être attentifs et à signaler les cas suspects et à
demander leur prise en charge par le SAMU.
Aussi Santé publique France met à disposition une définition
des cas.
Les « cas possibles » sont les patients
présentant des signes cliniques d’infection respiratoire
aiguë basse grave (nécessitant une hospitalisation), sans autre
étiologie identifiée pouvant expliquer la symptomatologie et ayant
voyagé ou séjourné dans la ville de Wuhan en Chine dans les 14
jours précédant la date de début des signes cliniques. Et également
considéré comme « cas possible », « toute personne
co-exposée symptomatique, définie comme ayant été soumise aux mêmes
risques d’exposition qu’un cas probable, et qui présente une
infection respiratoire aiguë quelle que soit sa gravité, dans les
14 jours suivant l’exposition ».
Les « cas probables » sont les cas possibles avec
prélèvement respiratoire indiquant la présence d’un coronavirus
autre que les 6 coronavirus humains connus (229E, NL63, OC43, HKU1,
MERS-CoV, SARS-CoV).
SPF rappelle en outre qu’aucun test diagnostic spécifique
n’est disponible.
Toute prise en charge d’un cas suspect doit « s’accompagner
de la mise en place de protection chez le patient (masque
chirurgical) et le professionnel de santé (masque, lunettes et
hygiène des mains) », poursuit, quant à elle, la DGS.
Cet appel à la vigilance s’inscrit dans la lignée de l’appel
lancé, le 13 janvier, par l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
invitant les États à « des efforts de surveillance active et de
préparation » face à l’émergence de ces cas de
pneumopathie.
Hors de Chine, un premier cas a été identifié en Thaïlande le
8 janvier et, hier, les autorités japonaises ont annoncé avoir
enregistré leur premier malade : un patient de retour de Chine mais
qui n’avait pas fréquenté le marché aux poissons de Wuhan suspecté
comme étant la source de l’épidémie.
* dont 41 confirmés par séquençage génétique du virus
X.B.