2019-nCoV : plus de 20 000 cas en Chine, des précisions sur le médecin contaminé en France
Paris, le mardi 4 février 2020 – Le dernier bilan
épidémiologique publié par les autorités sanitaires chinoises fait
état de 20 485 contaminations par le coronavirus 2019-nCoV et de
425 personnes décédées de pneumopathies liées à cet agent
pathogène.
Dans le reste du monde, on collige 194 cas et deux décès (un
aux Philippines et un à Hong-Kong).
Insuffisances
Face à cette augmentation rapide du nombre de cas recensés en
Chine (+ 3209 en 24 heures) et de décès (+ 76 en 24 heures), le
Bureau politique du Parti communiste a demandé une «
amélioration du dispositif de réaction » et a pointé des «
insuffisances dans la réponse apportée à l'épidémie ».
Ces critiques ont été immédiatement assumées par le secrétaire
régional du Parti communiste d’Hubei, Ma Guoqiang, qui a déclaré
être « envahi par un sentiment de culpabilité »…
Ces « insuffisances » semblent en outre désormais
obliger la Chine à faire appel à l’aide internationale : « ce
dont la Chine a besoin d'urgence, ce sont des masques, des
combinaisons et des lunettes de protection » a ainsi fait
valoir la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hua
Chunying. Elle a aussi précisé que plusieurs pays, parmi lesquels
la France, le Royaume-Uni, le Japon et la Corée du Sud, avaient
déjà envoyé des fournitures médicales.
Mais ces mêmes « insuffisances » n’ont pas empêché que
soient accueillis ce lundi les premiers patients dans un hôpital de
1 000 lits, bâti en dix jours.
Identifier les cas contacts d’un médecin malade
En France, qui compte six cas, les circonstances autour de la
contamination d’un médecin libéral, actuellement hospitalisé à
Paris, se précisent et inquiètent.
Si les dernières nouvelles sur son état de santé sont
rassurantes, l’histoire de son infection met en effet en évidence,
comme on pouvait s’y attendre, qu’il a été en contact avec de
nombreuses personnes au cours des premiers jours suivant sa
probable contamination.
Ce médecin généraliste exerce dans la région parisienne au
sein de SOS 92. Il réalise donc essentiellement des consultations à
domicile dans les Hauts-de-Seine. C'est lors d'une visite dans un
hôtel de Châtenay-Malabry le 23 janvier où il a examiné deux
touristes chinoises originaires de Taïwan qu’il aurait été
contaminé par une interprète qui a finalement été signalée comme
infectée par le coronavirus par la Chine à la France le 28
janvier.
Après cette consultation du 23 janvier (réalisée sans masque
ce qui s’explique par le caractère balbutiant des information
sur l’épidémie à cette date), le médecin a repris le cours de son
activité professionnelle. « Franchement, si je n'avais pas su
par l'ARS (Agence Régionale de Santé) que j'avais côtoyé une
personne malade, je ne l'aurais pas su », témoigne-t-il auprès
de BFMTV. « Je suis resté en contact avec les patientes et
l’interprète environ 20 minutes dans l'espace confiné de leur
chambre, le 23 janvier. J'ai été averti de la positivité de
l’interprète le 28 et hospitalisé aussitôt pour subir des tests.
Les deux patientes ont été testées mais selon les premiers
résultats, elles n’ont pas été contaminées par le coronavirus
».
La question reste désormais de savoir si ce professionnel de
santé a pu contaminer d'autres personnes entre le 23 et le 28
janvier.
Aussi l'agence Santé publique France (SPF) mène en ce moment
l’enquête pour identifier toutes les personnes ayant été en contact
avec ce médecin durant cette période et a déjà identifié une
trentaine de patients qui ont subi différents examens ces derniers
jours.
« Ce dont la Chine a besoin d'urgence, ce sont des masques, des combinaisons et des lunettes de protection » dit le texte. Comme la plupart des masques et lunettes de protection sont fabriqués en Chine, on ne peut qu'être surpris. Quand aux hôpitaux construits en huit jours, les images télévisuelles de dizaines de lits alignés à moins d'un mètre les uns des autres laissent penser qu'avec de telles installations l'épidémie va s'étendre et faire plus de décès en Chine qu'ailleurs. Enfin il reste souhaitable devant l'affolement médiatique et le décompte quotidien de faire un ratio nombre de malades nombre de décès. Pour le moment, il ne dépasse pas celui de la grippe saisonnière. Tout cela interpelle : que veulent nous faire croire les médias et pourquoi cela marche-t-il si bien?