
Genève le mercredi 12 février 2020 - « L’ennemi public
numéro un » comme l’a qualifié le patron de l’OMS (Organisation
mondiale de la santé) change de nom. L’institution internationale a
ainsi décidé de renommer l’agent pathogène 2019-nCoV en Covid-19.
L’agence de l’ONU précise que ce nouveau nom est un sigle formé à
partir de « co » de « coronavirus », du « vi »
de « virus » et du « d » de « disease
».
Covid-19 ou 2019-nCoV, l’épidémie continue de se propager mais
parait marquer le pas. Ainsi, depuis plusieurs jours le nombre de
nouveaux cas semble devoir se stabiliser et même
diminuer.
Au total, dans le monde, selon les chiffres colligés par
l’université John Hopkins de Baltimore, on a recensé 45 204 cas
(dont 44 685 en chine). Soit une augmentation de 2066 en 24 heures
(vs + 2943 la veille). Ces chiffres pourraient confirmer
l’hypothèse émise par l’OMS selon laquelle le pic de l'épidémie est
passé. Il faut néanmoins rester prudent, la pénurie de test observé
en Chine pourrait expliquer ces "bons" résultats. Le nombre de
décès quotidien est lui aussi, pour la première fois en diminution.
On recense ainsi 1 116 décès depuis le début de l’épidémie (seul 2
hors de Chine) soit 98 en 24 heures (vs 110 la
veille).
24 jours d’incubation plutôt que 14 ?
Dans ce contexte le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom
Ghebreyesus estime : « si nous investissons maintenant (...)
nous avons une chance réaliste de stopper cette épidémie » mais
« cela reste une grande urgence » pour la Chine et « cela
constitue aussi une très grave menace pour le reste du monde
».
La fièvre ne serait un symptôme que chez 56 % des patients, ce
qui rendrait plus difficile le repérage des malades, notamment dans
les aéroports.
X.B.