Londres, le mardi 5 mai – Un journal britannique accuse le
laboratoire P4 de Wuhan d’être à l’origine de la pandémie de
coronavirus et d’avoir dissimulé des informations sur des failles
de sécurité en son sein.
Trois semaines après avoir été mis en avant par un article du
journal américain le Washington Post, la théorie selon laquelle la
pandémie actuelle de coronavirus serait dû à un accident dans le
laboratoire P4 (qui manipule les pathogènes les plus virulents) de
Wuhan (le berceau de l’épidémie) gagne de plus en plus d’adeptes et
d’ampleur. Ce dimanche, c’est le journal britannique Daily Mail qui
révèle de nouvelles informations compromettantes sur le laboratoire
chinois.
Manipulations sans matériel de protection
Selon les journalistes britanniques, les scientifiques chinois
auraient tenté de supprimer de leur site internet des photos
révélant des manquements à la sécurité au sein du laboratoire. Sur
ces photos, dont l’authenticité n’est pas encore avérée, on peut
voir des scientifiques capturer des chauves-souris dans des grottes
de la région du Yunnan, dans le sud de la Chine, puis manipuler ces
animaux, le tout en portant seulement des masques et des gants. On
sait que le génome du virus SARS-Cov-2 qui affecte actuellement la
planète est à 96 % identique à un coronavirus porté par ces
chauves-souris du Yunnan.
Toujours selon le Daily Mail, le laboratoire P4 de Wuhan
aurait également supprimé toute référence à une visite du
laboratoire opéré par des diplomates américains en 2018, visite
justement mise en lumière par l’article du Washington Post
du 14 avril dernier. A la suite de cette visite, Rick Switzer,
conseiller scientifique à l’ambassade américaine à Pékin, aurait
averti sa hiérarchie que le laboratoire « manquait de personnel
qualifié pouvant travailler en toute sécurité dans le
laboratoire ».
Du pain béni pour Donald Trump
Bien qu’aucun lien formel n’ait pu être établi entre les
expériences menées au sein du laboratoire et la pandémie de
coronavirus, la théorie d’une origine accidentelle de l’épidémie
est prise de plus en plus au sérieux. Pour le gouvernement
britannique, cette hypothèse « n’est plus à écarter » et est
considérée comme « une alternative crédible » à celle d’une
origine naturelle.
Moins prudent, le gouvernement américain, bien content de
pouvoir discréditer son rival chinois, semble désormais persuadé de
la véracité de cette théorie. Ces derniers jours, le président
Donald Trump et son chef de la diplomatie Mike Pompeo ont affirmé
disposer de « nombreuses preuves » que le coronavirus
provenait d’un laboratoire chinois, sans pour autant exposer ces
preuves. Prudemment, l’OMS a pour l’instant estimé que ces
accusations restaient « spéculatives » en attendant plus
d’information.
Pékin nie toute implication
De son côté, le laboratoire de Wuhan nie toute implication
dans la pandémie actuelle, tout en reconnaissant le danger
potentiel que représente ces recherches sur des virus
particulièrement dangereux. Contrôlés par le gouvernement, les
médias chinois ont dénoncé les accusations portées par le
gouvernement américain, qualifiés de « mensonges » et de «
propagande guerrière » visant à cacher sa propre incurie
dans la gestion de l’épidémie aux Etats-Unis.
Pékin s’en tient toujours à sa théorie, très contestée
scientifiquement, selon laquelle l’épidémie tirerait son origine du
marché aux animaux de Wuhan…qui ne vend pourtant pas de
chauve-souris.
Certitudes de Trump et Pompeo... bien sûr, comme celles de Bush au sujet des armes de destruction massive de Sadam Hussein ...!
JM
D'où viennent les premiers patients covid+ de Wuhan?
Le 06 mai 2020
Dans le Nejm 2020 (march26 fig 1 p 1202) on peut noter que les premiers cas "confirmés de covid 19 début décembre ne provenaient pas du marché de Huanan. Bien qu'ils s'agissent seulement de cas confirmés on peut s'interroger sur la provenance de ces premiers cas. Aucune explication dans le texte de l'article sur l’origine de ces premiers cas.
Dr Anne Cosnes
SARS-CoV-2, Wuhan, P2-P4
Le 06 mai 2020
Il semblerait que le laboratoire P4, très à distance du dit-marché de Wuhan, soit confondu avec un autre laboratoire P2, situé lui à moins de 200 mètres ?