
Si on avait pu croire à une aubaine en vue d'une seconde vague, il n’en est rien, puisque une grande partie de ces tests seront périmés très rapidement et en tout cas avant l’automne.
Dans ce contexte, le président du syndicat des biologistes, le docteur François Blanchecotte explique à France Info, que le plus judicieux serait de les vendre : « que ce soit l'Amérique du Sud, l'Angleterre ou l'Afrique... il y a beaucoup de pays qui en ont besoin. C'est le moment de pouvoir les faire transiter (...) pour qu'ils les utilisent dans de bonnes conditions ».
Au micro d'Europe 1, Lionel Barrand, président du syndicat des
jeunes biologistes déplore lui aussi « qu’alors qu'on sait qu'il
y a des pays qui manquent de tests, c'est une catastrophe d'en
avoir trop et de devoir en jeter. Ce n'est pas tolérable »,
s'agace-t-il. « Les laboratoires sont dans une difficulté
financière. Les machines sont très chères et chaque réactif vaut
plus de 30 euros (…) C'est intolérable au niveau économique car
c'est l'État qui commande, et ce sont des laboratoires qui ont pris
l'ensemble du risque financier. Ce n'est pas logique »
poursuit-il.
Selon François Blanchecotte, la Direction générale de la santé
ne s'opposerait pas à ces remises sur le marché international. Mais
ces transactions resteront sous surveillance, car, ces laboratoires
doivent néanmoins conserver un stock de sécurité.
X.B.