
Cette histoire est loin d’être unique et dans de nombreux pays du monde, la couverture vaccinale contre le HPV a chuté drastiquement après la diffusion de ces « informations » alarmantes. C’est le cas du Danemark, où une controverse est née en 2015 au sujet de possibles effets indésirables du vaccin. C’est la raison pour laquelle une équipe danoise fait à nouveau le point, en utilisant une large base de données incluant près de 1,4 million de danoises, âgées de 10 à 44 ans entre 2006 et 2016. Au Danemark, la vaccination contre le papillomavirus, avec le vaccin quadrivalent, a été généralisée en janvier 2009 pour les filles de 12 ans. La vaccination des femmes de 20-27 ans a commencé en août 2012.
Des manifestations à type de fatigue chronique, syndrome douloureux complexe, tachycardie posturale orthostatique
Dans cette cohorte, 869 syndromes de dysfonctionnement neuro-végétatif ont été signalés (136 syndromes de fatigue chronique, 535 cas de syndrome douloureux régional complexe et 198 syndromes de tachycardie posturale orthostatique). Il n’apparaît aucune association significative entre la vaccination et la survenue dans l’année suivante de l’un de ces syndromes (risque relatif RR 0,99 ; intervalle de confiance à 95 % IC 0,74 à 1,32). Les auteurs conviennent qu’une augmentation du risque jusqu’à 32 % ne peut être formellement exclue, mais ils estiment que la puissance statistique de leur étude suggère qu’une augmentation supérieure du risque est improbable.Un défi sanitaire
Dr Roseline Péluchon