
Les auteurs roumains ont recherché des biomarqueurs dans le
sang circulant susceptibles de refléter une stérilité liée à
l’endométriose sans obstruction tubaire (ENO). Ils sont partis de
l’hypothèse que la combinaison d’une élévation des IL-6 et IL-8
avec une augmentation du CA125 (protéine tumorale antigénique)
aurait une bonne valeur prédictive.
Les taux de CA125 et IL-6 seraient informatifs
Parmi les 116 patientes testées pour le CA125, les femmes
fertiles avaient un taux moyen de CA125 de 31 U/ml (normal), tandis
qu’il montait à 46 U/ml chez les infertiles. Chez les 36 patientes
chez lesquelles l’on a dosé les cytokines, les taux d’IL-6 passent
de 5,3 pg/ml (normal) chez les 14 femmes fertiles à 92 pg/ml chez
les 22 infertiles, celui des IL-8 étant de son côté 3 fois plus
élevé en cas d’infertilité, ces différences étant significatives.
On n’a pas distingué les stérilités primaires ou secondaires
(antécédent de grossesse).
En termes d’âge, il n’y avait pas de différence entre les
fertiles et les infertiles, l’âge moyen étant dans les deux cas de
36 ans. Le stade de l’endométriose n’a pas paru non plus avoir
d’influence sur la fertilité.
Parmi les 36 femmes chez lesquelles on a dosé les cytokines,
l’âge était aussi le même quel que soit le degré de fécondité,
mais, ici, le stade de l’endométriose impactait la fertilité.
Dr Jean-Fred Warlin