Forme persistante de la Covid : une grande étude pour percer le mystère
Tourcoing, le lundi 7 décembre 2020 - Fatigue, essoufflement,
sensation de ralentissement psychique, troubles de la
concentration, maux de tête, douleurs articulaires ou thoraciques :
les symptômes que certains patients ayant été atteints de Covid
décrivent comme persistants longtemps après l’infection par
SARS-CoV-2 sont assez nombreux et pour la plupart peu
spécifiques.
Cocolate
Pour comprendre ce phénomène, le centre hospitalier de
Tourcoing lance une étude qui doit à terme inclure 1 000 patients
dans une vingtaine d’hôpitaux, répartis sur tout le territoire. Son
objectif : identifier les causes de la persistance de symptômes
chez certains malades, parfois des mois après la phase aiguë de la
maladie.
Intitulée « Cocolate », pour « coordination sur le
covid tardif », cette étude se met actuellement en place en
incluant ses premiers patients, explique à l’AFP son médecin
coordinateur, le Dr Olivier Robineau, du service des maladies
infectieuses du CH Dron de Tourcoing.
Pour être recrutés, les malades devront ne pas avoir présenté
de forme sévère de la Covid-19 ayant nécessitée une hospitalisation
en réanimation et être orientés par leur médecin
traitant.
Pour l’heure, les hypothèses sur les causes de ces symptômes
s’étendent du champ psychologique, avec une somatisation liée au
stress de l'épidémie, à une persistance d'une réaction
inflammatoire, voire de l’infection virale.
« Pour l'instant, on a l'impression que les gens qui
consultent sont plutôt des femmes, mais on n'en a pas encore la
certitude », indique le Dr Robineau, « Tout ce qu'on
souhaite, c'est pouvoir dire que la Covid, dans 90% des cas,
s'arrête en moins de 3 semaines-un mois et que chez certaines
personnes, il va durer six mois ou un an, mais qu'après, les
personnes iront bien », espère-t-il, soulignant que la
mononucléose ou le cytomégalovirus peuvent aussi fatiguer pendant
six mois, sans qu'il y ait pour autant d'inquiétude pour le
patient.
Rappelons qu’une autre étude française s’intéresse aux formes
persistantes de la Covid mais avec un autre objectif. Ces travaux
menés à l’AP-HP auront "permis d'identifier 50 manifestations de
ces formes longues grâce à l'analyse du vécu de 600
patients".
Il s'agit désormais "de développer un questionnaire qui
permettra d'obtenir une mesure valide et fiable de l'évolution du
Covid long", qui "pourra être utilisé comme outil de suivi
par les soignants afin d'adapter leur prise en charge en fonction
des symptômes et de l'impact de la maladie sur leur vie, et comme
critère de jugement rapporté par les patients dans les futures
recherches sur la maladie" détaille l’institution hospitalière
parisienne.
Malheureusement aucune reconnaissance en maladie professionnelle
Le 20 décembre 2020
Les formes persistantes de covid ne sont ni rares ni exceptionnelles chez les soignants. Malheureusement aucune reconnaissance en maladie professionnelle alors que les équipements de protection étaient manquants. Cela entraîne des conséquences sur le plan de la santé,de la vie sociale ,conjugale et professionnelle. Inutile de se poser des questions quant à la confiance que les soignants ont en nos politiques lorsque l’on voit la manière dont nous sommes pris en considération quand ils nous arrivent d’être malade voire de mourir dans l’exercice de nos fonctions.