Europe, à l’Est comme à l’Ouest, l’heure des décisions difficiles

Budapest, le mardi 26 janvier 2021 - En Europe, l’arrivée du vaccin aurait dû marquer le début de la fin pour une épidémie qui a mis à mal les libertés de millions de citoyens. Mais dans cette dernière ligne droite, les nouveaux variants et le durcissement des restrictions ont douché les espoirs d’une sortie de crise rapide. En Europe de l’Ouest, le « faux-espoir » a sans doute amorcé l’explosion sociale qui secoue les Pays-Bas. En Europe de l’Est, des États tentent, en dehors des sentiers battus, de régler la crise à leur manière, y compris par des moyens originaux. La République Tchèque a ainsi fait appel… aux chiens.

Deuxième nuit d’émeutes aux Pays-Bas

Pour la première fois depuis la fin de l’occupation, l’ensemble des Pays-Bas est soumis à un couvre-feu strict. Désormais, il est interdit de sortir de chez soi entre 21h et 04h30, et ce au moins jusqu'au 9 février. Tout contrevenant encourt une amende de 95 euros.

Dans un pays attaché viscéralement à ses libertés individuelles, l’annonce a été à l’origine d’une vive colère sociale. D’habitude si tranquille, le pays vient d’affronter sa deuxième nuit d’émeutes.

Désormais, tout le pays semble touché par une colère totalement inhabituelle. Pour la deuxième nuit consécutive, des affrontements ont opposé la police antiémeute à des groupes de protestataires à Amsterdam ainsi que dans la ville portuaire de Rotterdam, où des vitrines de magasins ont été brisées et leurs marchandises pillées. Amersfoort, la petite ville de Geleen, près de Maastricht, La Haye ou encore Bois-le-Duc ont aussi été secouées par des émeutes, ont rapporté la police et des médias.

Système D en Tchéquie

C’est une piste envisagée par de nombreux pays et d’ores et déjà mise en œuvre en Finlande. L’utilisation des chiens comme outil de lutte contre le Covid-19. On sait d’ores et déjà que l’odorat des chiens permet de dépister certaines maladies avec une efficacité remarquable.

Le projet Gustav Hotovy, mené dans le pays par une équipe scientifique « vise à vérifier la capacité des chiens à détecter le Covid-19 et à générer une méthode permettant l'utilisation de chiens dressés pour lutter contre la pandémie ». Spécialiste des chiens, Katerina Jancarikova indique que le tissu humain infecté par le virus constitue « juste un petit fragment de l'odeur générale, une partie du puzzle des chiens ».

Finalement, la Hongrie tente l’aventure Spoutnik V

Chez le voisin Hongrois, la lutte contre le virus passe par Moscou comme dans la seconde moitié du XXème siècle. Durant les derniers moins, les autorités russes ont éprouvé le plus grand mal à conclure des accords vaccinaux avec l’étranger. La faute non pas à la méfiance des États étrangers vis-à-vis de la Russie, mais d’avantage à la difficulté pour les Russes d’assurer l’approvisionnement de leur propre marché.

Mais devant les difficultés rencontrées par Bruxelles pour assurer la livraison des vaccins Moderna et Pfizer, la Hongrie de Viktor Orban a finalement décidé de sortir des rangs et d’engager des discussions avec Vladimir Poutine pour obtenir la livraison du premier vaccin annoncé contre le coronavirus.

La Hongrie a acheté deux millions de doses, de quoi vacciner un million de personnes. Les premières livraisons auront lieu dans un mois et porteront sur 200 000 doses, puis 500 000 le deuxième mois et 300 000 le troisième mois. L'annonce a été officialisée, vendredi 22 janvier, à Moscou par le chef de la diplomatie hongroise, Péter Szijjártó, lors de sa rencontre avec son collègue Sergueï Lavrov. Hors de l’Union Européenne, Spoutnik V a notamment été autorisé en Serbie, Argentine et Bolivie et administré à plus d’1,5 million de personnes.

L’Ukraine oubliée

Enclavée entre l’Union Européenne et la Russie, l’Ukraine peine à avoir accès au vaccin. Contrairement à ses voisins, le pays n’a en a encore reçu aucun, malgré des négociations engagées dès l’été dernier avec les laboratoires pharmaceutiques. Alors qu’un troisième confinement s’est achevé lundi 25 janvier, le nombre de contaminations s’est stabilisé. Sous pression, le gouvernement exclut toutefois de se fournir auprès de la Russie, avec laquelle les relations sont au plus mal (notamment) depuis l’annexion de la Crimée en 2014 et le soutien russe aux forces séparatistes dans la guerre du Donbass, dans l’est du pays.

C.H.

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