
Examinant au total 5 552 articles dans 5 grandes bases de
données, les auteurs ont retenu finalement (en fonction de leurs
critères d’inclusion et d’exclusion) 24 publications : 15
concernent des enfants, 1 des adultes et 8 à la fois des enfants et
des adultes. Malgré une bonne qualité des revues incluses,
plusieurs limites dans les études et une hétérogénéité considérable
sont observées. Les troubles physiques associés aux TSA se révèlent
courants et certaines de ces comorbidités sont en effet plus
fréquentes que dans la population générale, en particulier les
troubles du sommeil, la comitialité, les troubles sensoriels, les
maladies auto-immunes et l’obésité.
Toutefois, les auteurs constatent l’existence de lacunes importantes dans les données probantes et remarquent l’inconsistance de certaines conclusions. Ils estiment que certaines comorbidités peuvent compliquer les soins si les cliniciens n’en sont pas conscients, par exemple les déficiences sensorielles, vu les besoins de communication des personnes atteintes de TSA. D’autres comorbidités (comme l’obésité) peuvent avoir des conséquences délétères, voire entraîner une mortalité précoce. L’important est surtout d’identifier des affections physiques potentiellement modifiables pour garantir l’évolution optimale des personnes avec TSA. En définitive, les comorbidités physiques s’avèrent certes « plus fréquentes » chez les personnes avec des TSA, mais le caractère parfois « ténu » des associations nécessite encore des recherches supplémentaires.
Dr Alain Cohen