
Une lettre à l’éditeur du Lancet Child & Adolescent Health compare les patients de ≤ 18 ans positifs au SARS-CoV-2 hospitalisés dans un hôpital de Londres durant la 1ère vague de l’épidémie, du 1/03 au 31/05/2020, et durant la 2e vague, du 1/11/2020 au 19/01/2021, où la prévalence locale du variant B.1.1.7., dit variant anglais, a atteint 70 % en janvier 2021.
Trois fois plus d’admissions mais la proportion de formes graves n’est pas plus élevée
Les patients avaient des caractéristiques démographiques et socio-économiques et des taux de comorbidités similaires au cours des deux périodes. Les virus détectés durant la 2e période n’ont été ni « criblés » ni séquencés.Le nombre d’admissions a triplé durant la 2e période (60 vs 20 lors de la 1ère période), mais cela peut être dû à la plus grande circulation du SARS-CoV-2.
La proportion de formes respiratoires sévères à critiques n’a pas été plus élevée durant la 2e période (8 %, vs 25 % lors de la 1ère période). Les oxygénothérapies et les ventilations assistées, invasives ou non, ont été moins nombreuses et les corticoïdes ont été introduits dans le traitement (5/60). Il n’y a pas eu de décès durant les deux périodes.
Au total, la notion de rareté des formes respiratoires sévères à critiques de la Covid-19 chez les enfants et les adolescents ne semble pas remise en question par la propagation du variant B.1.1.7. dans la population.
Dr Jean-Marc Retbi