Qu’est-ce qui pourrait disparaître de certaines maternités en Grande-Bretagne ?
Ceci n’est pas une femme
Paris, le samedi 27 février 2021 – Nous aimons trop les mots pour
croire que leur force symbolique n’est pas importante. Ainsi,
bannir du vocabulaire courant des termes manifestement
dépréciatifs apparaît indispensable (comme par exemple «
nègre » pour désigner une personne noire). Par ailleurs,
même si certaines plumes du JIM sont encore réservées sur ce point,
permettre au langage d’attester qu’une profession ou mission ne
sont pas réservées aux seuls hommes (ou aux seules femmes) peut
contribuer à faire évoluer les regards (même si bien plus
certainement c’est le fait que les femmes puissent exercer des
métiers traditionnellement dévolus aux hommes qui change réellement
les mentalités).
Le lait de la tendresse humaine
Faut-il aller plus loin ? Faut-il tout déconstruire en inventant
des stigmatisations imaginaires portées par les règles
grammaticales et par les mots ? La presse française s’est fait écho
des recommandations formulées dans les hôpitaux universitaires de
Brighton et du Sussex de bannir certaines expressions considérées
comme associées de façon trop directe à un genre. Ainsi,
faudrait-il remplacer le terme « lait maternel » par «
lait humain » ou « lait de poitrine » et les mots «
père et mère » par « personne » ou « parent ».
Ces établissements expliquent : « Il existe actuellement un
essentialisme biologique et une transphobie dans les récits et les
discours traditionnels portant sur la naissance. » « Nous
nous efforçons de protéger nos utilisateurs de services trans et
non binaires et nos professionnels de la santé contre des
persécutions supplémentaires en raison des changements de
terminologie ».
Quand on se trompe de combat
L’anecdote ne peut que nourrir quelques réflexions. D’abord,
c’est tirer des conclusions un peu hâtives (typiquement le fruit
d’une vision conservatrice de la parentalité) que de considérer
qu’une mère est forcément une femme et un père forcément un homme,
et qu’il ne pourrait donc y avoir de lait maternel masculin... ou
non binaire. Plus sérieusement, il serait heureux que les personnes
trans et non binaires, voire même non trans et non non binaires,
qui ont déjà ressenti les termes de « père » et de «
mère » et de « lait maternel » comme une violation
délibérée de leur droit à la différence manifestent de façon
claire, à travers un hashtag (#metoomaternalmilk) ou une plainte
pénale cette insupportable discrimination. Enfin, prétend-on
réellement concrètement servir le combat pour la fin des
stigmatisations dont sont victimes les personnes transgenres (et
qui dans certains pays vont jusqu’à la mort) en choisissant de ne
plus appeler « le lait maternel » « le lait maternel
» ? « En quoi les informations factuelles sur le sexe des
personnes seraient discriminantes envers les personnes trans ou non
binaires ? En quoi des informations factuelles peuvent-elles porter
un élément de jugement moral ? », s’interroge Rhéa Jean,
philosophe québécoise et militante féministe citée par
Marianne.
Je ne savais pas qu'il y avait une guerre des sexes, je ne savais pas que les mots de tous les jours comme "lait maternel" étaient violents ou "dépréciatifs. Je ne me doutais pas que des gens réputés sérieux puissent faire des propositions de terminologie "politiquement correctes" aussi saugrenues sans se faire moquer mais au contraire publier pour discussion ..."sérieuse" ! Comme le dit et l'écrit Brukner je suis un affreux homme blanc hétérosexuel paternaliste et conservateur : si j'employais le mot "lait de poitrine" les obsédés du genre en conflueraient certainement que c'est un terme raciste ! Je suis irrécupérable : je campe sur mes positions rétrogrades (etc) ... et j'emm... les c...(je n'ai ni le temps ni l'envie de perdre du temps à discuter comme dans les CHU de Brigton et d'Essex de calembredaines ; et j'y vois arriver le racisme anti conservateur(etc) seulement du fait de ces propositions.