La perspective d’un pass sanitaire en France en passe d’être confirmée
Paris, le lundi 1er mars 2021 – « Je sens qu'il y a
beaucoup de confusion parfois sur ce sujet » a commenté jeudi
le Président de la République, Emmanuel Macron, à l’issue d’un
Conseil européen, à propos de l’instauration d’un possible
certificat d’immunité (vis-à-vis de l’infection à SARS-CoV-2) qui
permettrait l’accès à certains lieux et différents déplacements
internationaux. Il n’est pas sûr que les précisions apportées par
le chef de l’État et par le secrétaire d’État aux affaires
européennes Clément Beaune, aujourd’hui, soient parvenues à
totalement dissiper cette confusion. Cependant, il apparaît de
façon de plus en plus claire que la France n’échappera pas à
l’instauration d’un pass sanitaire.
Pass sanitaire : de la sémantique, mais pas seulement
L’expression de pass sanitaire est préférée par le Président
de la République à celle plus répandue actuellement de passeport
vaccinal. La précision n’est pas que sémantique, mais est destinée
à éviter l’utilisation quelque peu inappropriée de «
passeport » puisque le « pass » ne devrait pas
uniquement être un sésame pour traverser les frontières, mais
également pour avoir accès à différents lieux publics
collectifs.
La dénomination de pass sanitaire rappelle également qu’il
n’est pas question (et surtout dans un premier temps) que ce
dispositif repose uniquement sur la vaccination, alors que pour
l’heure seule une très petite minorité de Français a pu en
bénéficier et qu’au moins avant la fin de l’été l’ensemble des
Français ne pourra pas y prétendre et notamment pas les
jeunes.
Sera-t-il encore possible d’aller au restaurant incognito
?
Ne pouvant être un pass vaccinal, le pass sanitaire pourrait
permettre de prouver son faible risque de transmission de
SARS-CoV-2 par de multiples moyens : preuve d’une ancienne
infection (et on suppose démonstration de la persistance
d’anticorps neutralisants), preuve de l’absence de contact récent
avec un cas infecté grâce à l’application Tous anti Covid, résultat
négatif très récent d’un test PCR ou antigénique et évidemment
vaccination. Mais au-delà de cette liste, difficile de savoir les
conditions de mise en œuvre du pass sanitaire. Dans quelle mesure
sera-t-il obligatoire ? Pour l’heure, le Président de la République
n’a pas levé le flou indiquant : « On va demander à ce que les
gens s’enregistrent pour faciliter le système d’alerte, si
quelqu’un vient assister à un événement, qu’il puisse être
enregistré avec un code, afin qu’on retrouve beaucoup plus
facilement ses cas contact. Ce qu’on commence à faire avec
TousAntiCovid, on le fera de manière plus efficace ».
Faut-il comprendre que parallèlement au pass sanitaire (facultatif
ou non ?), l’enregistrement de ses informations personnelles pour
l’accès à un lieu sera très fortement recommandé (voire obligatoire
?). Une telle perspective semble interdire que ce type de
dispositif puisse être mis en place sans une profonde réflexion
éthique sur ces nouvelles obligations et un vote au parlement.
Le smartphone sera-t-il obligatoire dans le monde d’après
?
Autre question majeure : comment ces informations médicales
sensibles seront-elles communiquées aux tiers (agents des
aéroports, restaurateurs, gérants de salle de sport…) ? Le
gouvernement semble aujourd’hui s’orienter sur le déploiement des
QR Code (via ou non l’application Tous AntiCovid). Outre que cela
implique une sécurisation parfaite des données, il faut souligner
qu’une partie de la population ne possède pas de Smartphone (autour
de 23 % selon le Baromètre numérique de 2019). On le voit de très
nombreuses interrogations sont en suspens, particulièrement
épineuses, puisqu’elles intéressent la transmission de données
protégées par le secret médical ou de données personnelles. Dans un
avis publié le 15 février, la CNIL a déjà mis en garde sur les
risques liés à l’utilisation des QR Code.
Créer un précédent
Ainsi, si le gouvernement a confirmé qu’il allait engager la
France sur la voie d’un pass sanitaire, à l’instar de ce qui est en
discussion dans plusieurs pays, un très grand nombre de points doit
encore être travaillé. Une préparation minutieuse est en outre
indispensable pour convaincre les Français qui, s’ils sont
majoritairement favorables à l’idée d’un passeport vaccinal pour
voyager, sont plus réservés en ce qui concerne le fait de
restreindre l’accès à certains lieux sur le territoire national aux
détenteurs d’un certificat d’immunité. Au-delà le sujet est majeur
: « On n’a jamais vu au sein d’un pays un tel système. Certains
pays ont des vaccins obligatoires pour entrer sur le territoire,
par exemple contre la fièvre jaune dans certaines régions
d’Afrique, ou certaines professions, comme les médecins avec
l’hépatite B, mais là, ce serait un événement sans-précédent »
remarque ainsi Alice Desbiolles, professeur en Santé publique citée
par 20 minutes.
Faut-il enfin s’attendre à ce que ce précédent dépasse la
Covid et que ce système de pass sanitaire s’impose pour d’autres
maladies transmissibles ?
Dès maintenant vous pouvez donner votre avis sur le « passeport
d’immunité » en participant à notre sondage
ici
A quand un pass contre les autres maladies transmissibles : VIH ou autres MST. Société liberticide société de tous les débordements ?
Dr Patrick Hassler
Restriction de nos libertés au nom de quoi ?
Le 02 mars 2021
Comment en est-on arrivé à accepter de telles possibles restrictions de nos libertés en quelques mois seulement pour une maladie qui n'a, somme toute, qu'un taux de 0,05% de mortalité ? Après des siècles de combats et de révoltes, où est passé notre esprit critique ?
Dr Marie-Laure Pereira-Estrella
Premier pas vers une dictature et pas que sanitaire
Le 02 mars 2021
Ces mesures dignes d'une dictature et pratiquées, d'ailleurs en Chine, n'ont pas l'air d'interpeller autant nos politiques que les responsables médicaux. On comprend plus facilement la dramatisation faite avec cette pandémie, dès le début en se souvenant de la réalité : 2.5 millions de morts sur Terre pour 55 millions de morts annuels; et la grande majorité sont des sujets âgés morbides, en fin de vie... En France, pas de surmortalité, en 2020, pour les moins de 65 ans, semble-t-il. On comprend mieux qu'il ne fallait surtout pas valider des tentatives thérapeutiques de la Covid, car le passage par l'étape vaccination était obligatoire pour aboutir aux contrôles des populations, aux contrôles des individus, à une dictature dite "sanitaire" pour justifier les mesures liberticides comme ce pass.
Pour rappel, l'humanité, et la France, ont vaincu des pandémies de même importance que la covid dans sa mortalité, sans recourir à ce genre de mesures. C'est le seul avantage de l'age de se souvenir de ces pandémies de Guizhou (1958) et de Hong kong (1969) en les ayant traversé. Pour l'anecdote, le livre de Klaus Schwab (fondateur du forum de Davos) et de Thierry Malleret intitulé "covid 19 : la grande réinitialisation", paru cet été, "oublie" allègrement ces deux pandémies contemporaines, qui sont des mauvais exemples contrecarrant, contre exemple à leurs démonstrations, à leurs projets politiques, car ils justifient à la puissance mille, le traçage des individus, le contrôle des individus,... la disparition de la liberté ! Et pour eux, la liberté des individus est tellement peu importante, qu'ils traitent de la question dans un chapitre intitulé "Réinitialisation technologique". Surréaliste.
Qui aurait pu se douter que des médecins servent un projet politique, assez machiavélique, alors que la fonction de base du médecin est de soigner, de tenter de soigner parfois, de dire la vérité, d'accompagner ses malades mais de ne pas servir de caution à des projets machiavéliques.
L'humanité a traversé de nombreuses épidémies, celle de la covid est en fait peu mortelle et peu délétère comparée à d'autres péril infectieux. Quand on observe tout cela, avec lucidité, on ne regrette point d'être âgé... mais on se souvient que par le passé, l'impensable, toujours vendu la main sur le cœur, devenait la réalité des épisodes les plus noirs de notre histoire humaine.