
La prématurité moyenne ou tardive, entre
320/7 et 366/7
semaines, concerne environ 85 % des naissances. Les études sur les
conséquences neurocognitives et éducationnelles de la prématurité
ont été principalement consacrées aux enfants nés avant 32
semaines. Elles montrent un risque de retard cognitif en
comparaison des enfants nés à terme. Les publications sur les
autres prématurés, plus tardifs, sont plus rares.
Moins bons en anglais et en mathématiques
A partir d’un registre couvrant tout l’état de Californie
comportant les certificats de naissance et les données de sortie
des enfants et des mères, les circonstances de naissances ont pu
être précisées. Elles ont été rapprochées, grâce aux noms de
famille, des résultats scolaires des enfants pour l’année scolaire
2015/2016.
Au total, l’analyse a porté sur 72 316 enfants nés en
Californie entre 1995 à 2016, dont 8 991 prématurés moyens et
tardifs et 61 836 nés à terme. Les paramètres d’évaluation ont été,
selon l’âge et les classes, l’absentéisme et les interruptions
scolaires, le niveau de langage, les compétences en mathématiques
et en anglais. Dans ces quartiers défavorisés, les ajustements ont
été faits en fonction du statut socio-économique et des facteurs
démographiques, y compris le niveau d’éducation maternelle, l’âge
de la mère, le sexe de l’enfant et le niveau d’anglais
familial.
En conclusion, la prématurité de 32 à 36 semaines est un facteur indépendant de risque de difficultés scolaires en classes élémentaires et qui peuvent persister au-delà.
Pr Jean-Jacques Baudon