Origine du Covid-19 : la piste du laboratoire finalement relancée ?
Paris, le vendredi 14 mai 2021 - L’origine de l’épidémie de
Covid-19 est un sujet qui fascine autant qu’il divise.
En mai 2020, l’équipe de l’Organisation mondiale de la santé
chargée d’étudier cette question avait ainsi évalué l’hypothèse du
« débordement zoonotique » comme « probable, voire très
probable ». Objet de toutes les spéculations, l’hypothèse d’un
accident de laboratoire est apparue tout d’abord comme une théorie
farfelue voire complotiste. Elle fut d’ailleurs rapidement écartée
par l’OMS comme étant « extrêmement peu probable ».
Un appel dans la revue Science
Mais plus d’un an et demi après l’apparition des premiers cas,
une vingtaine de scientifiques appellent à réexaminer la
possibilité d’un accident de laboratoire en la traitant comme une
hypothèse de travail à égalité avec la théorie de l’origine
naturelle.
Dans un bref article intitulé « Enquête sur les origines du
Covid-19 » les auteurs de la publication déclarent «
en notre qualité de scientifiques experts sur ces questions,
nous sommes d’accord avec le directeur général de l’OMS, les
Etats-Unis et l’Union Européenne, qu’une plus grande clarté sur
l’origine de cette épidémie est nécessaire et faisable. Nous devons
considérer les deux hypothèses d’un débordement naturel et d’un
échappement d’un laboratoire sérieusement jusqu’à l’obtention de
données suffisantes ».
Quelques heures plus tôt, un compte anonyme venait de publier deux
travaux universitaires de l’Institut de virologie de Wuhan (WIV),
soutenus en 2014, 2017 et 2019 qui, d’après des spécialistes
consultés par le quotidien Le Monde, remettraient en cause
certaines données « tenues pour acquises par la communauté
scientifique » quant au nombre et à la nature des coronavirus
conservés par le WIV, sur les expériences conduites sur ces virus
et sur l’intégrité des séquences génétiques virales publiées ces
derniers mois par l’institution.
Piste relancée
Interrogée par Le Monde, Virginie Courtier, biologiste
moléculaire et chercheuse à l’Institut Jacques-Monod (CNRS) observe
: « Nous savions que les chercheurs du WIV ne rendent pas
publiques l’ensemble des données dont ils disposent. On est cette
fois un cran au-delà : plusieurs de leurs déclarations précédentes
semblent contredites dans ces mémoires. »
Ainsi, l’un des enseignements majeurs des travaux publiés sur
la toile porte sur le virus baptisé RaTG13, le coronavirus le plus
proche du SARS-CoV-2 connu à ce jour. Le virus est toutefois
considéré trop distant pour être son progéniteur.
La séquence génétique complète de ce virus – homologue à 96,2
% du SARS-CoV-2 – avait été publiée le 3 février 2020 dans la revue
Nature par les chercheurs du WIV. Quelques semaines plus tard, une
microbiologiste italienne signalait qu’un petit morceau du génome
de RaTG13 avait déjà été publié par les chercheurs de Wuhan en
2016. Et que le virus en question ne s’appelait alors pas RaTG13,
mais Ra4991. En juillet 2020, dans un entretien à la revue Science,
la virologue Shi Zhengli, patronne du laboratoire de haute sécurité
du WIV avait confirmé qu’il s’agissait du même virus, simplement
rebaptisé RaTG13 en 2020.
Or, selon le virologue Etienne Decroly (CNRS) interrogé là
encore par Le Monde, chercheur au laboratoire Architecture et
fonctions des macromolécules biologiques, les données de la thèse
suggèrent que la séquence de RaTG13 publiée en 2020 n’est pas
rigoureusement identique à la séquence de Ra4991, contrairement aux
assertions du WIV.
Dans le mémoire soutenu en 2019, différentes régions du génome de
plusieurs coronavirus de chauve-souris auraient été comparées avec
le Sars-CoV-1 humain : l’analyse de la thèse suggèrerait que les
différences majeures seraient localisées sur la partie du génome
correspondant à la protéine Spike.
L’intégrité du RaTG13 mise en cause
De nombreux scientifiques semblent remettre en cause
l’intégrité de la séquence du virus considéré comme le plus proche
cousin du Sars-CoV-2. Les chercheurs du WIV indiquent qu’ils ne
disposent plus de l’échantillon biologique en cause. De la même
manière, la communauté scientifique ne parvient pas à obtenir des
scientifique du WIV qu’ils expliquent comment ils ont obtenu la
séquence complète du RaTG13.
Autre zone d’ombre entourant le WIV : la mine désaffectée de
Moijang, dans la province de Ynnan, où six ouvriers ont contracté
en 2012 une pneumopathie aux symptômes proches du SRAS et du
Covid-19, et ayant entrainé la mort de trois d’entre eux. Si les
chercheurs précisent avoir prélevé dans la mine le fameux RaTG13,
huit autres coronavirus de type SARS auraient été décelés et n’ont
pas été l’objet de publication.
Zone encore plus obscure, le WIV soutient encore que les ouvriers
en cause seraient décédés non pas d’un virus, mais d’un champignon
pathogène (information que les travaux mis en ligne hier semblent
démentir).
Maintenir la pression sur la Chine
Les révélations intervenues sur la toile donnent à la lettre
publiée dans Science un poids particulier. Pour les auteurs de
l’article, l’objectif est désormais de fournir un soutien
scientifique aux personnes ayant le pouvoir de lancer une
investigation internationale sur l’origine de la Covid-19.
"La séquence génétique complète de ce virus – homologue à 96,2 % du SARS-CoV-2 – avait été publiée le 3 février 2020 dans la revue Nature par les chercheurs du WIV." Je pensais avoir rêvé en lisant cet article! Ce qui m'étonne, ou pas, c'est qu'il n'avais jamais été repris ou commenté! par personne! Que ce soit vrai ou pas, ce ne sont ni l’honnêteté intellectuelle, ni la curiosité qui prévalent! En ce qui me concerne, compte tenu de ma pathologie et de mon traitement, j'attends toujours la réponse aux questions que je j'ai posées au spécialistes de maladie du service de maladie infectieuses de mon CHU, alors qu'une partie de la population puisse douter, j'estime qu'il faille l'entendre. Du blala sur les chaines tele, vacciner à tout pris sans que certaines questions n'aient, volontairement ou non, été posées, et donc sans réponse. Cela relevé d'un manque de professionnalisme, tant des médicaux que de nos médias, et "assumé" par nos politiques! Tout n'est que manipulations et jacobinisme! J'ai toujours été "pro vaccins", mais dans le cadre du colloque singulier qui était le pilier, la règle, et l'honneur de notre profession, nous n'avons plus le droit de réfléchir, d'émettre des critiques, ni même le droit de prescrire....
Est-il vrai qu'une étude sur le clocfoctol n'ai pas été autorisé par l'ars de Lille, Quelle est est la durée d'efficacité de ces vaccins? Si on ne le sait pas, qu'on nous le dise! Les vaccinés peuvent-ils propager la maladie? Les vaccins à ARNm peuvent-ils avoir des conséquences sur nos descendances...
Dr Jean-Paul Vasse
Rossanana Segreto est le nom de la microbiologiste italienne
Le 17 mai 2021
Plusieurs publications seule ou en association sur le sujet.