
Est-il complotiste d’enquêter sur la piste d’une fuite d’un laboratoire ?
Fallait-il pour autant écarter la piste par principe ou par
peur d’être rangé dans le camp des complotistes ? D’après le
magazine politique conservateur britannique The Spectator,
la direction du New York Times aurait donné instruction à
ses journalistes en mai 2020 de ne pas enquêter sur le sujet «
au risque de suggérer que le virus aurait été fabriqué par
l’homme ou se serait accidentellement échappé d’un laboratoire
» ou même « d’être accusé de racisme ».
La piste « était considérée comme une théorie du
complot » et elle était devenue « intouchable » dès lors
qu’elle avait été « adoptée par Donald Trump ». Un refus
d’enquête qui interroge alors même que la théorie avait été avancée
par d’autres acteurs du champ politique, notamment Mike Pompeo,
Secrétaire d’État à l’époque, et Richard Dearlove, ancien directeur
du service de contre-espionnage britannique, le MI6.
Le New-York Times victime d’un biais de confirmation ?
En mars dernier, Josh Rogin, journaliste au Washington Post,
avait étrillé le New York Times pour avoir publié un article
cherchant à « débunker » les déclarations de l’ancien
directeur des CDC, le virologue Robert Redfield, qui avait estimé
l’hypothèse de la fuite d’un laboratoire comme
probable.
En attendant, l’enquête est bien relancée
Depuis, de nombreuses voix se sont élevées pour demander à la
communauté internationale d’étudier sérieusement l’hypothèse de la
fuite d’un laboratoire.
Une hypothèse dont la Chine refuse manifestement d’entendre
parler. Malgré les appels renouvelés de l’OMS à « publier toutes
les données sur le virus », la Chine a ainsi rejeté vendredi 13
août la sollicitation de l’institution quant au déploiement d’une
nouvelle enquête sur son territoire pour rechercher les origines du
Covid-19.
Un documentaire danois souligne les entraves chinoises à l’enquête de l’OMS
Mais dans le cadre d’un reportage diffusé sur la chaine
publique danoise TV2, Peter Embarek, chef de la délégation de
scientifiques internationaux envoyés en Chine par l'OMS, lance un
nouveau pavé dans la mare en relançant l’hypothèse de la
fuite.
Au-delà de cette hypothèse, le documentaire souligne les
difficultés rencontrées par l’OMS au cours de leur mission. Les
autorités chinoises auraient notamment bloqué les discussions dès
lors que l’hypothèse de la fuite était évoquée.
C.H.