La vaccination progresse rapidement chez les soignants
Paris, le lundi 23 août 2021 – Depuis l’annonce de la
vaccination covid obligatoire pour les professionnels de santé, de
nombreux soignants se rendent dans les centres de vaccination pour
se mettre en conformité avec les nouvelles règles.
La coercition et l’obligation sont des méthodes controversées
en matière de santé, mais elles ont le mérite d’être efficace.
Ainsi, depuis l’annonce par le Président de la République le 12
juillet de l’entrée en vigueur de la vaccination obligatoire des
soignants, la couverture vaccinale chez les professionnels de santé
est en nette augmentation. Environ 8 soignants hospitaliers sur 10
sont primo-vaccinés, alors qu’ils n’étaient que 64 % début mai.
Chez les médecins et infirmiers libéraux, qui avaient déjà un taux
de vaccination important dès avant les annonces présidentielles, on
compte plus de 90 % de primo-vaccinés.
Mais c’est surtout chez les personnes travaillant dans les EHPAD et
autres maisons de retraite médicalisée que la progression est la
plus importante. Ce sont désormais 82 % d’entre eux qui ont reçu
une dose d’un vaccin contre la Covid-19, contre seulement 51 % en
juin dernier. On se souvient que le ministre de la Santé Olivier
Véran s’était ému à l’époque que ces professionnels étaient moins
vaccinés que la population générale, alors même qu’ils sont en
contact avec des personnes à risque de développer des formes
graves. Ils ont désormais rattrapé leur retard, puisqu’ils
présentent un taux de primo-vaccination égale à celui des adultes
en France.
Les soignants ont jusqu’au 15 octobre
Pour rappel, selon la loi du 5 août 2021 « relative à la
gestion de la crise sanitaire », les professionnels soumis à
l’obligation vaccinale ont jusqu’au 15 septembre pour recevoir une
première dose d’un vaccin et jusqu’au 15 octobre pour les deux
injections. D’ici là, ils doivent présenter un test négatif pour
pouvoir travailler. Les professionnels qui ne respecteraient pas
ces nouvelles conditions d’exercice pourront voir leur contrat de
travail suspendu, et ce, sans rémunération.
Si la plupart des professionnels visés par l’obligation vaccinale
acceptent donc, bon gré mal gré, de se faire vacciner, un ilot de
résistance et d’opposition persistent. Dans les cortèges de
manifestants qui émaillent la France tous les samedis depuis
maintenant six semaines, on retrouve ainsi des médecins et des
infirmiers, qui manifestent parfois même devant leurs
hôpitaux.
Les pompiers réticents à se faire vacciner
La contestation monte aussi chez les sapeurs-pompiers, qui
font également partie des professions visés par l’obligation
vaccinale. Les chiffres de la vaccination chez les soldats du feu
sont difficiles à connaitre. Si la Fédération nationale des
sapeurs-pompiers de France (FNPSF) affirme que 60 % des pompiers
sont vaccinés, ces chiffres ne comprennent pas les pompiers
volontaires, qui correspondent à près de 80 % des effectifs en
France. Selon Xavier Boy, président de la Fédération autonome des
sapeurs-pompiers professionnels (FA SPP), de nombreux volontaires
ne seraient pas vaccinés et certains d’entre eux préfèrent mettre
fin à leur engagement plutôt que de devoir se soumettre à cette
nouvelle obligation.
Comme souvent chez les « antivax », les sapeurs-pompiers
récalcitrants font état d’un manque de recul face à un vaccin
utilisant une technologie nouvelle pour justifier leur refus de se
faire vacciner. La peur des effets secondaires avait déjà suscité
des blocages lorsque le vaccin contre l’hépatite B avait été rendu
obligatoire pour les pompiers en 2005. Autre argument qui revient
souvent dans la bouche des pompiers, le fait que les policiers, qui
sont pourtant autant au contact avec le public que les pompiers, ne
soient soumis à aucune obligation vaccinale. Et l’on voit que le
manque fréquent de cohérence des décisions des autorités alimente
la réticence à l’égard des vaccins.
Dans un pays dit des droits de l'Homme et du Citoyen, où sont bafoués les droits constitutionnels de certains dont les soignants ? Celui de grève et celui maintenant de travailler puisque pas de pass pas de paye voire limogeage !
Hélène d'Agostino (IDE)
Droits du citoyen... hospitalisé
Le 27 août 2021
N'en déplaise à Madame d'Agostino, les droits de l'homme et du citoyen, s'il est hospitalisé ou en EHPAD, est de ne pas être contaminé par un soignant alors que celui-ci a la possibilité de l'éviter. La liberté, c'est bien, mais elle s'arrête là où commence celle des autres. L'individualisme et l'égoïsme doivent avoir des limité.
Dr Etienne Herbinet(un autre soignant, médecin)
Lire d'abord, comprendre ensuite, parler après
Le 29 août 2021
Madame d'Agostino serait inspirée de relire ses "droits constitutionnels". Elle s'en invente et serait surprise, en cheminant dans le "juridisme", de découvrir, sans qu'il y ait la moindre atteinte aux droits constitutionnels, que les soignants ont des devoirs vis-à-vis des patients qui ont créé la nécessité d'obligations vaccinales à maintes reprises, obligations qui n'ont pas fait descendre dans la rue des escouades de pseudo-révolutionnaires se prenant pour des "résistants" à une "dictature imaginaire" qu'une quasi-centenaire, authentique Résistante, encore bien lucide (et bi-vaccinée) a su qualifier récemment.