Passe sanitaire pour les adolescents : ce qu’il faut savoir

Paris, le vendredi 1er octobre 2021 - La date était connue de tous. Depuis le jeudi 30 septembre, les adolescents de plus de 12 ans et deux mois devront désormais présenter un passe sanitaire pour accéder à certains lieux et évènements.

Initialement prévue pour début août (au même titre que pour la population générale) l’entrée en vigueur du passe sanitaire pour les adolescents avait été repoussée une première fois au 30 août pour finalement être effectif une fois la rentrée scolaire passée. Le report a notamment été justifié pour permettre aux adolescents d’achever leur schéma vaccinal avant le 30 septembre.

Cinq millions d’adolescents concernés par le passe

Comme pour le reste de la population, les adolescents qui souhaitent entrer dans un restaurant, musée, cinéma, se rendre dans un établissement de santé ou accomplir un trajet de longue distance devront présenter un QR code attestant d’une vaccination complète, d'un test de dépistage négatif de moins de 72 heures ou d'un certificat de rétablissement du Covid-19 datant d'au moins 11 jours et de moins de six mois.

D’après les statistiques de l’Insee, la mesure concernerait plus de cinq millions de jeunes gens.

Une couverture vaccinale haute, mais une véritable fracture entre l’Ouest et l’Est

Eligibles à la vaccination depuis le 15 juin dernier, les adolescents représentent logiquement la population possédant (avec les moins de 12 ans) le plus faible taux de couverture vaccinale.

Une faiblesse toutefois relative : en trois mois seulement, plus de 72,57 % des adolescents ont reçu au moins une dose d’un vaccin contre la Covid-19. Après une accélération liée à la rentrée scolaire, la vaccination des adolescents semble ralentir progressivement.

Mais ces données cachent de réelles disparités entre les départements. Le nord et l'ouest de la France affichaient ainsi, au 27 septembre, des taux de vaccination supérieurs à ceux du sud et de l'est. Dans les Landes, 99 % des adolescents auraient reçu au moins une dose de vaccin. Suivent la Manche (96,3 %), les Côtes-d'Armor (94,1 %), le Morbihan (92,8 %), ou la Vendée (92,4 %). A l'inverse, en Haute-Corse seuls 52,3 % des adolescents avaient reçu au moins une dose de vaccin, comme dans les Bouches-du-Rhône.

Pour les autorités, l’entrée en vigueur du passe devrait logiquement engendrer un « rebond » de la couverture vaccinale.

Pas de passe pour aller à l’école (sauf pour certaines sorties scolaires)

L’accès aux établissements scolaires ne sera pas soumis à la présentation d’un passe sanitaire. En revanche, il pourra être obligatoire dans les sorties scolaires organisées dans un lieu susceptible d’accueillir du public au même moment.

En clair, si une visite est organisée dans un musée « privatisé » pour l’occasion, alors la présentation du passe ne sera pas exigible. Par ailleurs, le passe sanitaire sera également demandé pour les activités sportives. "Le seul moment où ça ne s'applique pas, c'est quand on fait de l'éducation physique et sportive en milieu scolaire", a précisé le ministre de l’Éducation nationale mardi aux micros de France Info.

Des tests qui resteront gratuits

Autre conséquence du « décalage » de l’entrée en vigueur du passe sanitaire pour les adolescents, les adolescents pourront continuer à bénéficier de la gratuité des tests de dépistage de la Covid-19 après le 15 octobre.

Le Conseil scientifique avait indiqué notamment dans son dernier avis que « la fin de la gratuité du dépistage risquait de freiner leur accès [à des activités], notamment dans les milieux les moins socialement favorisés ».

C.H.

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Vos réactions (1)

  • Le certificat se mord la queue ...

    Le 01 octobre 2021

    Pour un médecin, sur quels critères objectifs et validés scientifiquement établir un certificat de rétablissement du Covid-19 (datant d'au moins 11 jours et de moins de six mois)?
    Faut-il notamment avoir un test PCR ? Un test antigénique est-il suffisant?
    Quels éléments de langage utiliser (cliniquement décelable ? ce jour?)

    En fait, étant donné qu'il est démontré qu'une personne ayant eu la COVID peut la ratrapper sous la forme notamment d'un autre variant (de même qu'un sujet vacciné) ... je ne vois pas l'intérêt ni la logique d'établir un certificat de rétablissement de la Covid-19 (même un PCR négatif peut d'ailleurs se positiver le lendemain ...).

    Dr Thierry Porche

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