
Edimbourg, le 23 décembre 2021 - Des premières données
sud-africaines ont suggéré une moins grande gravité des cas de
Covid dus au variant Omicron (par rapport à ceux liés au
Delta).
Etude de cohorte sur 24 000 cas d’Omicron
Ces réserves seront sans doute en partie levées grâce à une
étude publiée par les services de santé publique
écossais.
Se basant sur les données de santé de 5,4 millions d’assurés
sociaux (99 % de la population), des chercheurs de l’université
d’Edimbourg et de l’Agence Public Health Scotland ont
entrepris une étude de cohorte sur 23 840 cas (49,2 % âgés entre 20
et 39 ans) de Covid-19 Omicron + afin de fournir des estimations de
la gravité des infections par ce variant et de l'efficacité du
vaccin contre les formes symptomatiques qui lui sont dues.
Ils ont comparé ce groupe à ce qui est attendu chez des
patients Delta + similaires par l’âge, le sexe, le niveau
socio-économique, le statut vaccinal et les comorbidités.
Omicron : plus de réinfection, moins d’hospitalisation
Il apparaît en premier lieu que la proportion de réinfection
est dix fois supérieure dans le groupe Omicron que dans le groupe
Delta (7,6 % contre 0,7 %).
Au total, 15 admissions à l'hôpital chez les patients Omicron
ont été recensées soit 32 % de ce qui aurait été attendu avec le
variant delta. La dose de rappel, quant à elle, a été associée (sur
un modèle) à une réduction de 57 % du risque d'infection
symptomatique chez les Omicron + 6 mois après
l’injection.
Les auteurs concluent : « ces premières données nationales
suggèrent qu'Omicron est associé à une réduction de deux tiers du
risque d'hospitalisation pour le COVID-19 par rapport à Delta. Tout
en offrant la plus grande protection contre Delta, la troisième
dose de vaccination/booster offre une protection supplémentaire
substantielle contre le risque de COVID-19 symptomatique pour
Omicron ».
F.H.