
Paris, le lundi 17 janvier 2022 – Plusieurs éléments laissent
penser que le pic de la vague Omicron est proche et que la France
pourrait connaitre une période d’accalmie épidémique.
Le pic est proche. Après avoir fait exploser le nombre de
contaminations ces dernières semaines (jusqu’à 350 000 par jour),
le variant Omicron pourrait bientôt amorcer sa décrue. Plusieurs
éléments incitent à l’optimisme. Comme le fait remarquer sur
Twitter Guillaume Rozier, créateur du site Covid Tracker, le nombre
de tests positifs a, pour la première fois en 3 mois, baissé d’une
semaine sur l’autre : 278 000 personnes ont été testés positifs ce
dimanche, contre 296 000 le 2 janvier (- 6 %).
L’augmentation du nombre de cas positifs est en baisse
continue depuis le 29 décembre. Seule ombre au tableau, le taux de
positivité des tests augmente, mais cela pourrait être dû à une
diminution du nombre de tests réalisés chez des sujets
asymptomatiques.
Les hospitalisations en soins critique diminuent
Autre signe encourageant (et quelque peu surprenant), le
nombre de personnes hospitalisés en soins critiques est en
diminution (3 852 au 16 janvier contre 3 985 le 12 janvier) alors
même que le nombre d’hospitalisations conventionnelles continue
d’augmenter (même si l’augmentation est moins forte ces derniers
jours). Cela pourrait s’expliquer par une baisse des contaminations
au variant Delta observé ces derniers jours. Il est en effet
désormais acquis qu’Omicron entraine des hospitalisations moins
longues que Delta et n’envoie presque jamais ses victimes en
réanimation.
Chute vertigineuse des contaminations au Royaume-Uni
Ces quelques données rassurantes ont suffi à créer une vague
d’optimisme parmi les responsables scientifiques français. Dans un
message envoyé au personnel, le directeur de l’AP-HP Martin Hirsch
souligne les « signaux encourageants » qui se multiplient.
Pour le président du Conseil d’orientation de la stratégie
vaccinale (COSV), le Pr Alain Fischer, « nous devrions arriver à
un très bon contrôle de la vague actuelle en mars, une période de
calme devrait alors s’ouvrir devant nous ». Interrogée par le
Journal du Dimanche, l’épidémiologiste Vittoria Colliza, directrice
de recherche à l’Inserm, estime quant à elle que « la décrue
sera assez rapide ». Elle s’appuie pour cela sur l’exemple du
Royaume-Uni, où le nombre de cas a été divisé par 3 en 12 jours,
mais précise que « on n’a pas de preuve pour dire que cette
vague sera la dernière ».
Nicolas Barbet