
Paris, le vendredi 4 février 2022 - Il y a deux ans, en
janvier 2020, une scène inédite se déroulait dans un amphithéâtre
de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.
Une vingtaine de chefs de service, tous PU-PH, expliquaient
pourquoi ils quittaient leurs fonctions administratives. Ils
étaient la partie visible d’une lame de fond qui aboutit à la
démission de pas moins de 1 200 chefs de services à travers toute
la France pour protester contre la dégradation de l’hôpital
public.
Quotas de personnel
Dans ce contexte, le CIH émet des propositions à l’intention
des candidats à la présidence de la république pour une refonte de
l’hôpital public.
En premier lieu le collectif demande la mise en place de
quotas de personnels nécessaires dans chaque unité de soin «
pour assurer la sécurité et la qualité, en accord avec les
responsables médicaux et paramédicaux des services ». Pour
respecter ces quotas, « les absences doivent être
systématiquement remplacées. Il faut donc recruter 120% des
effectifs cibles » souligne le collectif.
Ce recrutement massif serait appuyé par une nouvelle hausse
des rémunérations et « un plan de formation et
d’attractivité » qui doit permettre de recruter « 100 000
infirmiers ».
Ce plan comporterait l’augmentation du nombre d’instituts de
formation en soins infirmiers, du nombre de formateurs et du nombre
de places dans ces instituts, une plus grande progression dans la
rémunération tout au long de la carrière et l’extension du statut
d’infirmières de pratique avancée (IPA) dans toutes les
disciplines.
Autre proposition marquante du CIH : que tous les acteurs de
l'hôpital (soignants et usagers) soient associés aux
décisions.
Gabriel Poteau