
Les raisons d’une débandade
AMP : une fausse sécurité
Pour une sensibilisation à l’infertilité…dès l’âge des amours adolescentes
Il faut améliorer la formation des professionnels
Développement de la recherche
F.H.
F.H.
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Les PE sont responsables d'hypo-fertilité mais aussi de MIH (malformations dentaires) donc je questionne les parents des enfants atteints pour démêler les facteurs héréditaires vs exposition pendant la vie anté-natale, et je dois avouer que la connaissance des patients sur les PE est quasiment nulle; les danger des parfums artificiels ( produits d'entretien ) des meubles en particules, des récipients plastiques, des poêles perfluorées...ils les ignorent totalement!
Dr Eve Beratto
La formation des professionnels et du public c'est bien, mais plutôt que de traiter des conséquences mal documentées de l'usage de produits potentiellement dommageables à la fertilité, pourquoi ne pas demander aux pouvoirs publics et à l'UE d'appliquer aux perturbateurs endocriniens (PE) le principe de précaution dont ils sont les champions dans bien des domaines moins sensibles (on a tout de même exclu sur cette base une centaine d'agents potentiellement allergènes de formules de parfumerie existantes depuis des décades sans que cela ne pose au préalable un aussi grave problème de santé publique que l'infertilité).
Quid de l'application de la règlementation REACH
https://echa.europa.eu/fr/regulations/reach/understanding-reach
S'ils veulent vendre leurs parfums, meubles, récipients, ustensiles de cuisine etc...c'est normalement aux industriels qui utilisent des PE de démontrer leur innocuité par des études sérieuses et ces études devraient être évaluées par des agences de santé publiques, indépendantes et compétentes.
Ca ne se fait pas ? Ou la règlementation est-elle inadaptée ?
Dr ME Behr-Gross, PhD, DE Pharm
Étant concernée par le sujet, je vais partager mon expérience.
1/ D'abord, quand on est ado puis jeune adulte, les gynécos se foutent totalement des cycles irréguliers. Aucune investigation n'est proposée, donc en tant que patiente, on arrête d'en parler... Sauf que dans mon cas, c'était un symptôme d'infertilité (et le seul)... dommage ! Diagnostic à 32 ans, j'ai perdu 10 ans. Déjà on part fort.
2/ Quand on ne prend pas la pilule et qu'on bosse 60 à 70h/semaine, on n'a pas l'occasion de voir un gynéco => il faudrait donc peut-être arrêter avec les chefs (chefs de service je veux dire, mais dans le privé c'est idem) maltraitants et leur éternelle course à toujours plus de travail (surtout quand on est jeune) ? Ca fait bien de sortir à 19h donc il ne faut pas sortir "tôt" du travail (tôt = à l'heure normale). Donc on n'a pas de vie et on abandonne certains RDV de suivi sachant qu'on n'est pas malade (ou du moins, on croit). J'en profite pour ajouter qu'à Paris, si vous n'avez pas fait 3DU et 1 M2, vous passez pour une sous-diplômée... course à toujours plus qui ne mène à rien... mais qui maltraite les femmes.
3/ Les CHU ne sont pas bientraitants envers les femmes et ils sont débordés ! Exemple à Toulouse : il faut faire une échographie des ovaires entre J3 et J5 du cycle. J'habite à 2h de route. Ils me disent "ne vous en faites pas, vous aurez un RDV sans souci". Sauf que j'ai toujours mes règles irrégulières, donc je ne peux pas prévoir le RDV ! Donc j'ai mes règles le vendredi soir, ce qui fait que j'appelle le lundi matin à J3 (et oui le samedi c'est fermé !) et ... il n'y a pas de RDV ! En libéral, comment ça se passe ? J'ai aussi eu le cas. Le gynéco m'a gardé un créneau en fonction de la date la plus probable de mes règles, et ensuite je l'ai juste appelé pour confirmer. Et voilà ! Mais pour ça, il faut payer le dépassement.
4/ Le RDV est posé à 8h du matin, alors que j'habite à 2h de route. Pas d'autre RDV. Donc je suis allée dormir sur Toulouse, et puis comme c'est bouché le matin, et bien vous vous levez à 6h pour y être à 8h, soit une vraie partie de plaisir (bon ça c'est pas grave). Idem pour mon mari, le spermogramme au CHU = 3 semaines de délai de RDV. L'Occitanie est très atteinte par l'infertilité dans les statistiques.
5/ Le CHU fait refaire les examens que vous avez déjà fait à l'extérieur du CHU. Ça ne sert à rien. Si vous n'êtes pas d'accord pour refaire des examens inconfortables et douloureux alors que vous avez déjà fait vérifier ce qu'il fallait (dans mon cas, par une autre technique validée au niveau européen et réalisée par le meilleur échographe français), et bien ciao ! Le chef de service, ou le grand professeur (qui n'est pas une femme), ça ne lui convient pas ! Je suis donc partie dans le privé.
J'en profite pour signaler aux consœurs et confrères que j'ai eu de très bons résultats (état des ovaires, taux d'hormones, régularité des cycles) avec l'homéopathie.
Mais il faut trouver un bon homéopathe... bon courage... ça ne court pas les rues.
Et je m'étais renseignée sur les perturbateurs endocriniens en 2004, donc j'avais arrêté les principaux PE depuis ce temps là (triclosan des dentifrices, etc.). Donc j'ai eu une exposition très faible je pense, par rapport à d'autres. Et quand on n'a pas d'argent et qu'on récupère de vieux meubles, et bien on respire moins de PE aussi ! (C'est Ikéa qui vous en fait respirer le plus)
Dans tous les cas, l'infertilité on finit par s'y résigner, on continue à espérer, et on se dit qu'on ne pourra pas tout avoir... c'est la vie !
Une pharmacienne anonyme