Paris, le mardi 8 mars 2022 – En cette journée internationale
du droit des femmes et à quelques semaines de la présidentielle,
six organisations de sages-femmes (Ordre, sociétés savante et
syndicat) publient un livre blanc pour faire part des propositions
de la profession pour le métier et les droits des
femmes.
Comme il est souligné en préambule dans ce document, ce livre
blanc intervient dans un contexte très particulier de «
mouvement social inédit rassemblant femmes et sages-femmes, qui
se mobilisent autour d’un même mot d’ordre : garantir un
accompagnement de qualité et de sécurité des femmes, dans le
respect de leurs droits et de leurs choix ».
Ces organisations proposent en premier lieu que soit enfin reconnu
le rôle central des sages-femmes dans la prévention et la santé
gynécologique alors que 31 % des Françaises ne savent pas que les
sages-femmes peuvent prescrire un moyen de contraception ! Pour ce
faire, elles proposent, en particulier, de mentionner
systématiquement les sages-femmes dans toutes les campagnes de
santé publique, et de supprimer la liste limitative de prescription
des sages-femmes (médicaments, dispositifs médicaux et arrêts de
travail) et d’ouvrir aux sages-femmes la possibilité de vacciner
les hommes contre le HPV.
Pour des accouchements moins « standardisés »
Un point qui interpellera certains de nos lecteurs, ces
organisations demandent que soient favorisés les alternatives à
l’accouchement standardisé en maternité alors qu’une « majorité
des accouchements se déroulent de façon standardisée et ne
respectent que trop rarement les attentes des femmes ». En
effet, selon une enquête IFOP, 27 % des femmes déclaraient
souhaiter accoucher dans des maisons de naissances et 14 % à
domicile. Le livre blanc propose donc « d’assurer un financement
adapté et pérenne des maisons de naissance et de l’accouchement en
milieu hospitalier ou à domicile accompagné par une sage-femme
libérale, de renforcer les effectifs en maternité afin de créer de
véritables unités physiologiques et d’organiser l’offre
d’accouchement à domicile accompagné par les sage-femmes
».
Former tous les professionnels aux violences sexuelles et
sexistes
Concernant le droit des femmes proprement dit, ces 6
organisations emmenées par l’Ordre demandent à ce que soient
renforcés les moyens permettant aux sages-femmes de lutter contre
les « violences sexistes et sexuelles » en améliorant le
repérage et l’accompagnement des victimes. Elles leur paraient
ainsi nécessaire de rendre obligatoires des modules sur les
violences dès la formation initiale et d’enrichir l’offre de
formation continue pour l’ensemble des professionnels de santé, et
de développer des structures comme celle de la Maison des Femmes de
Saint-Denis.
Sans surprise, ce livre blanc demande également l’instauration
d’une sixième année d’étude, que soit reconnu aux sages-femmes le
statut de praticien hospitalier et des revalorisations
salariales.
Du fait du manque de gynecos en ville on a autorisé les sages-femmes à sortir de leur cœur de métier et à faire de la gynécologie (normale ... jusqu’à quand ?) des échographies et même des IVG par aspiration … pourquoi pas des hysteroscopies et autres petite chirurgie. On a déshabillé Pierre pour habiller Paul ! Et comme elles sont insuffisamment rémunérées quand elles exercent en maïeutique .. CQFD ! Tout cela était prévisible.
Elles ont raté le concours de médecine mais veulent être gynécologue ! J’assume ce que je dis même si ce n’est pas politiquement correct !