Doha, le samedi 17 décembre 2022 – Plusieurs joueurs de l’équipe de
France sont malades et il semblerait qu’un virus circule parmi les
joueurs.
Ce mercredi au Qatar, l’équipe de France de football a remporté sa
demi-finale contre le Maroc 2 buts à 0 et s’est qualifié pour sa
deuxième finale de Coupe du Monde consécutive, un exploit très rare
dans l’histoire du ballon rond. Depuis quatre ans et leur sacre en
Russie, rien ne semble pouvoir arrêter les Bleus…à part peut-être
un virus.
Car au moment de célébrer cette énième victoire pour les
joueurs du sélectionneur Didier Deschamps, un homme manquait à
l’appel : le milieu de terrain Adrien Rabiot, pourtant brillant
lors des précédents matchs de l’équipe de France. Peu avant la
demi-finale, l’équipe de France a fait savoir que le milieu de
terrain de la Juventus de Turin se sentait « fébrile » et
c’est donc depuis l’hôtel qu’il a assisté à la victoire de ses
coéquipiers.
Officiellement, le joueur n’a été victime que d’un « coup
de froid ». Mais il semble assez étrange d’avoir quasiment
confiné le joueur s’il n’a été que victime de la tendance très peu
écolo des hôtes qataris de pousser la climatisation à fond dans
tous les lieux publics. D’autant plus que ce coup de froid semble
contagieux. Lors du match France-Maroc, les deux joueurs du Bayern
Munich Dayot Upamecano et Kingsley Coman sont également restés sur
le banc lors du choc contre le Maroc, eux aussi s’étant sentis «
fébriles ». Ce vendredi, on a appris que deux défenseurs,
Raphael Varane et Ibrahima Konté, étaient également tombés
malades.
Les Bleus un peu faibles en défense (immunitaire)
Un virus circule-t-il chez les Bleus ? Didier Deschamps l’a
reconnu à demi-mot, estimant que « les défenses immunitaires des
joueurs sont sans doute plus faibles avec la fatigue ». « On
fait tous attention, on prend les précautions, on s’adapte, tout ce
qui est viral est transmissible, on a pris des précautions pour
qu’il n’y ait pas de contact avec Rabiot et Upamecano » a
expliqué l’ancien capitaine de l’équipe de France.
« On fait plus attention, il y a davantage de gel
hydroalcoolique sur les tables » confirme le défenseur Aurélien
Tchouaméni, auteur d’un but en quart de finale contre l’Angleterre.
A la demande de l’équipe de France, les journalistes ont d’ailleurs
dû porter un masque lors de la conférence de presse qui a suivi la
victoire de mercredi. Déjà les joueurs suisses avaient expliqué
avoir été victime d’un « virus qui circulait dans l’hôtel »
pour expliquer leur lourde défaite 6-1 contre le Portugal en 8ème
de finale.
Bien sûr, tous les regards se tournent vers la Covid-19, qui a
fortement perturbé la tenue des compétitions sportives
internationales en 2020 et 2021. La venue de milliers de personnes
au Qatar pour assister à la Coupe du Monde, rassemblées dans des
stades où les gestes barrières sont impossibles à respecter, ne
peut que favoriser la circulation du virus.
D’autant plus que, comme la plupart des pays du monde,
l’émirat a fortement relâché son dispositif sanitaire, n’imposant
désormais le port du masque que dans les transports en commun et
les hôpitaux. Aucun test n’est imposé aux équipes de football
participant à la compétition. Les derniers chiffres font d’ailleurs
état d’une recrudescence de l’épidémie au Qatar depuis le début de
la compétition, avec environ 500 contaminations par jour (pour 3
millions d’habitants).
Ronaldo avait-il la Covid ?
D’autres virus sont également suspectés d’être à l’origine de
ce cluster footballistique. Selon le journaliste Nicolas
Georgereau, qui couvre la coupe du monde pour RTL, le Qatar serait
actuellement touché par une épidémie de grippe assez virulente, qui
aurait contaminé de nombreux spectateurs et journalistes. Autre
hypothèse plus improbable, il pourrait s’agir de la « fièvre du
chameau », plus connu sous le nom de MERS, un coronavirus
proche du SARS-Cov-2 qui circule dans les pays du Golfe. Une
maladie certes rare, mais suffisamment inquiétante pour que
l’agence de santé publique britannique, l’UHKSA, recommande aux
médecins britanniques de faire attention au moindre symptôme
évocateur chez les supporters de retour du Golfe.
Espérons pour les Bleus et l’équité sportive que tous les
joueurs seront en pleine forme pour la finale de dimanche contre
l’Argentine. Déjà par le passé, la maladie a pu peser sur le
résultat d’une Coupe du monde. On se souvient que la veille de la
finale de l’édition 1998, l’attaquant star du Brésil Ronaldo avait
été victime d’un malaise d’origine inconnue (une crise d’épilepsie
avait été évoquée à l’époque). Finalement aligné pour le match
fatidique, il avait été quasi inexistant lors de la rencontre, pour
le plus grand bonheur de l’équipe de France, vainqueur 3 buts à
0.
On aimerait savoir si tous les bleus ont été dûment vaccinés contre la Covid ainsi que contre la grippe, en prévision de leur compétition ? Si cela n'a pas été le cas, et même s'il s'agit cette fois d'un virus différent, on peut estimer qu'il s'agit d'une lourde faute de la part de tous ceux qui sont censés préparer les bleus et veiller sur eux ! En effet, même des sportifs jeunes et en excellente santé sont vulnérables et si l'on doit parer à tout ce qui pourrait compromettre le succès de l'équipe, il faut penser à la vaccination, principalement dans la conjoncture actuelle...