Vers une nouvelle prise en charge de la ménopause ?

La présentation des nouvelles données de l’étude épidémiologique prospective française E3R lors du 11e Congrès Mondial sur la Ménopause (18-22 octobre 2005, Buenos Aires) a sans aucun doute créé l’événement ! Il faut rappeler que les premiers résultats de l’étude E3R, conduite sur une cohorte de plus de 55 000 femmes ménopausées adhérentes à la Mutuelle Générale de l’Education Nationale, montraient que l’association estrogènes et progestérone micronisée n’augmentait pas le risque de cancer du sein contrairement aux autres THS. Cependant, le suivi moyen des participantes dans ce travail n’était au départ que de 6 ans. Un prolongement de l’étude a permis de recruter plus de 10 000 nouvelles femmes ménopausées et de porter la durée moyenne du suivi à 8 ans. Et, ces nouveaux résultats …confirment les données préliminaires. Ainsi, bien qu’une étude observationnelle ne puisse avoir la même valeur informative qu’une étude expérimentale, en l’état actuel des données, et compte tenu des nombreuses réserves attachées à l’extrapolation à l’Europe des conclusions de la WHI, l’utilisation d’une galénique extra-digestive pour les oestrogènes associée à la progestérone micronisée apparaît comme le seul THS non associé à une majoration du risque de cancer mammaire.

Par ailleurs, les résultats de l’étude ESTHER (EStrogen and THromboEmbolism Risk) qui s’est penchée sur les effets du THS sur le risque de maladie veineuse thromboembolique mettent également en exergue le profil très favorable de l’association estrogènes cutanés et  progestérone naturelle micronisée.

Hormis la présentation de sujets d’actualité sur le THS, cette 11e édition du Congrès Mondial sur la Ménopause a permis, en outre, des mises au point variées sur des sujets intéressant aussi bien les gynécologues que les médecins généralistes dans leur pratique quotidienne : alternatives non hormonales au THS, baisse de la libido chez la femme ménopausée ou encore quelle contraception après 50 ans ? Enfin, dans le domaine de la ménopause, les recherches sont particulièrement actives et ce ne sont pas les molécules d’avenir qui manquent…

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