
Baisse continue de l’attractivité
Ils entendent dénoncer le « sous financement chronique de
la spécialité, la suppression de lits, la fermeture des structures
ambulatoires, le poids exponentiel des tâches
administratives », et alerter sur la « baisse continue de
l’attractivité (près de 20% des postes d’internes en psychiatrie
non pourvus) conjuguée à la crise démographique médicale sans
précédent (30% des postes de PH non pourvus) ».
Au-delà de ces revendications de longue date, c’est bien
entendu la réforme des soins sans consentement et l’intrusion
toujours plus importante du pouvoir judiciaire dans les services de
psychiatrie qui « met le feu aux poudres ».
Réforme qui a d’ailleurs était cassé par le Conseil
constitutionnel récemment qui a enjoint le législateur à adopter,
d’ici 6 mois, un texte mettant en place un contrôle judiciaire
encore plus systématique des mesures d’isolement et de
contention…
Autre question d’actualité qui irritent les syndicats, le report des Assises de la Santé Mentale et de la Psychiatrie, « qui représentaient une perspective de mobilisation des pouvoirs publics en faveur de la discipline et un espoir d’investissements à la hauteur de ses besoins, nous laisse pour le moins perplexes ».
« Jamais la Psychiatrie Publique n’a été aussi méprisée et maltraitée. Jamais le dialogue social n’a été aussi inexistant ! » résument-ils enfin.
Gabriel Poteau