« Méprisée, maltraitée », la psychiatrie hospitalière mobilisée

Paris, le jeudi 24 juin 2021 - Les psychiatres hospitaliers sont appelés à la grève et à la manifestation par leurs quatre principaux syndicats*.

Baisse continue de l’attractivité

Ils entendent dénoncer le « sous financement chronique de la spécialité, la suppression de lits, la fermeture des structures ambulatoires, le  poids exponentiel des tâches administratives », et alerter sur la « baisse continue de l’attractivité (près de 20% des postes d’internes en psychiatrie non pourvus) conjuguée à la crise démographique médicale sans précédent (30% des postes de PH non pourvus) ».

Au-delà de ces revendications de longue date, c’est bien entendu la réforme des soins sans consentement et l’intrusion toujours plus importante du pouvoir judiciaire dans les services de psychiatrie qui « met le feu aux poudres ».

Réforme qui a d’ailleurs était cassé par le Conseil constitutionnel récemment qui a enjoint le législateur à adopter, d’ici 6 mois, un texte mettant en place un contrôle judiciaire encore plus systématique des mesures d’isolement et de contention…

Pour les syndicats cette réforme aggravera encore « la crise démographique de la profession, la désorganisation de nos établissements et elles dégraderont la qualité de la prise en charge des patients » et demande à participer à son élaboration.

Autre question d’actualité qui irritent les syndicats, le report des Assises de la Santé Mentale et de la Psychiatrie, « qui représentaient une perspective de mobilisation des pouvoirs publics en faveur de la discipline et un espoir d’investissements à la hauteur de ses besoins, nous laisse pour le moins perplexes ».

« Jamais la Psychiatrie Publique n’a été aussi méprisée et maltraitée. Jamais le dialogue social n’a été aussi inexistant ! » résument-ils enfin.

Gabriel Poteau

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