Les recommandations 2016 concernant la spondylarthrite :
1/englobent désormais l'ensemble du spectre de la
spondylarthrite axiale (radiographique et non radiographique)
;
2/admettent l'ASDAS en plus du traditionnel BASDAI comme paramètre
d'évaluation de l'activité de la maladie ;
3/insistent sur l'importance des moyens non pharmacologiques
(éducation, exercices physiques réguliers ± physiothérapie, sevrage
tabagique) ;
4/réaffirment que les AINS, à dose maximale si possible,
constituent le traitement de première ligne pour tous les patients
et qu'ils doivent de préférence être utilisés de façon continue
chez les patients répondeurs ;
5/précisent que les analgésiques purs ne sont qu'un appoint ou une
alternative chez les patients pour qui les AINS ne sont pas/plus
une option ;
6/restreignent l'usage des corticoïdes aux injections locales
;
7/soulignent que les traitements traditionnels visant à modifier le
cours évolutif de la maladie n'ont pas de place dans le traitement
des formes axiales pures et reconnaissent l'intérêt de la
sulfasalazine en cas d'arthrites périphérique ;
8/définissent la place des anti-TNF (thérapie biologique de
première intention à ce jour) et précisent les modalités de mise en
œuvre et de maintien de ce traitement dans les formes
radiographiques et non radiographiques de spondylarthrite axiale
;
9/proposent en cas d'échec du traitement par anti-TNF l'option
essai d'un autre anti-TNF ou l'option passage à un autre mode
d'action (inhibition de l'IL-17).
Enfin, les recommandations 2016 ouvrent la voie du traitement selon des objectifs prédéterminés (treat to target) en incitant à un traitement avec surveillance rapprochée et renforcement du traitement lorsque l'objectif prédéterminé (décidé en accord avec le patient) n'est pas atteint. De plus, elles fournissent les instructions nécessaires pour tenter de diminuer progressivement le traitement une fois l'objectif atteint et le malade stabilisé.
Dr Jean-Claude Lemaire