Adénopathies cervicales : l’IRM à la rescousse ?

L’imagerie morphologique des adénopathies cervicales malignes souffre de limites intrinsèques qui tiennent notamment à la petite taille des ganglions. La détection des micro-métastases infracentimétriques dont la prévalence est au demeurant élevée s’avère difficile même avec l’imagerie fonctionnelle en coupes. Certes, la tomographie par émission de positons (TEP) améliore quelque peu la sensibilité de la tomodensitométrie (TDM) grâce aux machines hybrides, mais pas suffisamment pour régler le problème posé par les tumeurs malignes T2N0M0 pour lesquelles le curage ganglionnaire est généralement systématique. La recherche du ganglion sentinelle est en cours de validation pour ce qui est des lésions malignes de la cavité buccale.

La caractérisation des adénopathies cervicales malignes sera certainement facilitée par le recours à l’IRM de diffusion. Les adénopathies cervicales malignes des carcinomes épidermoïdes des voies aéro-digestives supérieures (VADS) illustrent bien la problématique actuelle. Les solutions envisagées, outre l’identification du ganglion sentinelle, sont la cytoponction sous contrôle échographique ou encore l’imagerie fonctionnelle capable de déceler les lésions de taille infracentimétriques. La FDG-TEP et l’IRM de diffusion sont au premier plan, mais leurs résultats sont encore mitigés, au point qu’elles n’ont pas encore modifié la prise en charge chirurgicale des tumeurs des tumeurs des VADS.

Dr Philippe Tellier

Référence
Halimi P et coll. : Imagerie fonctionnelle des adénopathies en IRM. Journées Françaises de Radiologie (Paris) : 24-28 octobre 2008.

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