Alimentation, épigénétique et déficit cognitif

A partir d’expérimentations chez la souris, une équipe italienne démontre la transmission intergénérationnelle des altérations cognitives induites par une alimentation riche en lipides. Les chercheurs montrent que la surnutrition maternelle (femelles gestantes mises sous régime hyperlipidique 4 semaines avant la mise bas et jusqu’à 3 semaines après), altère les capacités d’apprentissage et la mémoire de sa descendance parvenue à l’âge adulte. Des analyses électrophysiologiques sur des coupes d’hippocampe révèlent l’implication de déficits significatifs de la potentialisation à long terme (PLT) au niveau des synapses CA3-CA1. D’autre part, l’expression de nombreux transcrits du BDNF (brain-derived neurotrophic factor) se trouve diminuée. Finalement, les dysfonctions métaboliques des mères sont transmises de façon paternelle et résultent jusqu’à la troisième génération en réductions de la PLT au niveau des synapses CA3-CA1 et en altérations des capacités d’apprentissage et de mémorisation, via leur influence sur la modification de l’expression du BDNF dans l’hippocampe.

Dominique Monnier

Références
Fusco S et coll.: The transgenerational inheritance of metabolism-related cognitive impairment: epigenetic modifications linking diet and brain health.
44th Society for Neuroscience annual meeting (Washington): 15 au 19 novembre 2014.

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