Dominique Monnier
Publié le 08/12/2014
Alimentation, épigénétique et déficit cognitif
A partir d’expérimentations chez la souris, une équipe italienne
démontre la transmission intergénérationnelle des altérations
cognitives induites par une alimentation riche en lipides. Les
chercheurs montrent que la surnutrition maternelle (femelles
gestantes mises sous régime hyperlipidique 4 semaines avant la mise
bas et jusqu’à 3 semaines après), altère les capacités
d’apprentissage et la mémoire de sa descendance parvenue à l’âge
adulte. Des analyses électrophysiologiques sur des coupes
d’hippocampe révèlent l’implication de déficits significatifs de la
potentialisation à long terme (PLT) au niveau des synapses CA3-CA1.
D’autre part, l’expression de nombreux transcrits du BDNF
(brain-derived neurotrophic factor) se trouve diminuée. Finalement,
les dysfonctions métaboliques des mères sont transmises de façon
paternelle et résultent jusqu’à la troisième génération en
réductions de la PLT au niveau des synapses CA3-CA1 et en
altérations des capacités d’apprentissage et de mémorisation, via
leur influence sur la modification de l’expression du BDNF dans
l’hippocampe.
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