Quels sont les effets des différents métaux constituant les amalgames et prothèses utilisés en dentisterie sur le système immunitaire local et général de celui qui les porte ? A cette question théorique, les patch-tests cutanés ne donnent pas une réponse bien précise.
Une équipe de Stockholm a donc étudié, chez 9 sujets faisant des réactions gingivales au contact des amalgames, le résultat des tests lymphocytaires in vitro en présence de 13 sels métalliques
Quatre métaux stimulent régulièrement la prolifération lymphoblastique : le mercure, le nickel, le palladium et le zinc. Mais la réponse a une intensité similaire chez les témoins. Aucun sel n'augmente la production d'IL2. Seul le mercure stimule la sécrétion d'IFN-gamma, de façon significativement plus importante chez les patients que chez les témoins. Ces résultats montrent que les constituants des alliages, peuvent réellement être impliqués dans les réactions d'hypersensibilité locale ou à distance mais le test employé ici est trop grossier pour servir au diagnostic chez un patient donné.
Nordlind K. : "In vitro lymphocyte reactivity to heavy metal salts in the diagnosis of oral mucosa hypersensitivity to amalgam restorations". Br. J. Dermatol. , 1993 ; 128 : 38-41.
F. B.
