Au cours du 12e Congrès de pneumologie de langue française, des équipes de l’hôpital d’instruction des armées (HIA) Percy-Clamart ont présenté les résultats d’une étude comparative de survie de deux cohortes de patients atteints de cancer bronchique inclus dans leur base de données comprenant tous les patients pris en charge depuis janvier 1990.
La comparaison a porté sur deux cohortes : l’une comptait les 160 patients (âge médian : 63,4 ans) inclus entre janvier 1990 et janvier 1995 (cohorte A), l’autre les 507 patients (âge médian : 63,8 ans) inclus entre janvier 2000 et janvier 2005 (cohorte B).
Un accroissement significatif du nombre de cancers bronchiques
L’analyse montre une augmentation significative du nombre de
cancers bronchiques, notamment chez les femmes qui représentaient
12 % dans la cohorte A, la plus ancienne, et 25 % dans la cohorte
B, la plus récente. On note également une proportion plus grande de
non-fumeurs dans la cohorte B (9 % versus 4 % dans la cohorte
A).
Le nombre de cancers à petites cellules est resté stable. En
revanche, les résultats montrent une augmentation significative des
adénocarcinomes (29 % dans la cohorte A versus 52 % dans la cohorte
B), des tumeurs de stade IV, passées de 34 % dans la cohorte A à 46
% dans la cohorte B, et une réduction significative des cancers
épidermoïdes, qui comptaient pour 41 % dans la cohorte 1990-1995 et
pour 23 % dans celle couvrant la période 2000-2005, ainsi qu’ une
diminution des tumeurs de stade IIIB (23 % dans la
cohorte A versus 13 % dans la cohorte B).
Une amélioration de la survie
L’analyse montre un taux de survie globale de 14,7 mois dans la
cohorte B, la plus récente, versus 10,7 mois dans la cohorte A (p
< 0,002), avec une amélioration de la survie de tous les stades
TNM dans la cohorte B, sans différence significative selon le sexe
ou l’histologie.
Cette amélioration, selon les auteurs, « est porteuse d’espoir et
semble liée à une meilleure classification des patients (TEP,
IRM), et à une plus large utilisation des chimiothérapies de
première et de deuxième ligne ».
Dr Julie Perrot