Une équipe ukrainienne, de Kharkov, a présenté, au cours de ce 7e congrès Asian & Oceanian Epilepsy, une évaluation de l’impact du traitement médicamenteux antiépileptique sur la minéralisation osseuse.
Une forte prévalence de la déminéralisation osseuse
Cette équipe a mené une étude transversale, qui a évalué la
densité minérale osseuse chez 215 patients épileptiques vivant en
milieu urbain.
L’analyse a pris en compte les facteurs confondants potentiels,
notamment, l’âge, le sexe, l’ethnie, les traitements médicamenteux
antiépileptiques actuels et passés, les prises de médicaments
autres potentiellement associés à une réduction de la
minéralisation osseuse, les capacités de marche, le statut
ménopausique, et les comorbidités associées sources potentielles
d’ostéopénie et de d’ostéoporose.
Dans cette population, âgée en moyenne de 49,7 ± 10,1 ans, 51 %
des patients avaient un T-score inférieur ou égal à 1, critère OMS
d’ostéopénie.
La prévalence des Z-scores inférieurs à 2 était de 18 %, soit une
prévalence 6 fois plus élevée que celle attendue.
Des facteurs de risque, dont les traitements médicamenteux antiépileptiques
L’analyse met en évidence, comme marqueurs de réduction de la densité minérale osseuse : l’âge avancé, le statut ménopausique, la plus longue durée du traitement antiépileptique, les antécédents de traitement par phénytoïne ou par phénobarbital, et la nécessité d’une assistance à la marche.
Cette étude suggère, dans une population de 215 patients épileptiques, une forte prévalence de la réduction de la minéralisation osseuse. Les auteurs considèrent cette forte prévalence comme préoccupante et recommandent le dépistage de routine de cette diminution de la densité minérale osseuse chez les patients sous traitement antiépileptique.
Dr Julie Perrot