
Chicago, le samedi 21 septembre 2013 - Le bon vieux thermomètre des familles pourrait bientôt être mis au rancart. Une équipe de chercheur de l’université de l’Illinois, dirigée par John Rogers, a en effet mis au point un thermomètre multi fonction de nouvelle génération.
Ce dispositif présenté dans la revue Nature Materials et en fait un circuit électronique « composé de senseurs et de résistances miniaturisés déposés sur de la silicone micro perforé ». Il a la forme d’un rectangle de 2 cm de large et d’une épaisseur d’à peine 50 nanomètres. Il est déposé sur la peau à l’aide d’une colle soluble et, élastique. L’imperceptibilité de ce système pour le porteur, lui vaut le sobriquet de « tatouage électronique ».
Ce produit high tech, en plus de renseigner sur la température, permettra notamment de mesurer la vasoconstriction, l’hydratation de la peau, le rythme cardiaque, de détecter une inflammation… et plus généralement de fournir aux soignants des données cliniques précises en temps réel.
En ce qui concerne la prise de température, ce prototype serait aussi précis qu’une caméra infrarouge, les chercheurs affirmant avoir effectué des mesures au millième de degré près.
Cette nouveauté voit le jour aux termes de longues recherches sur les ‘patchs électroniques’, qui avaient déjà abouti une première fois il y a deux ans, avec le développement d’un système servant de cellules photovoltaïque, d’antennes sans fil, ou de transistor.
Seul point faible, le besoin d'une source d'énergie extérieure pour fonctionner. Des solutions d’alimentations électriques sont d’ores et déjà envisagées, comme l’énergie solaire ou bioélectrique.
Frédéric Haroche