Les éruptions volcaniques sont nocives pour les sujets souffrant d’asthme et leurs effets délétères sur la santé respiratoire doivent être pris en compte dans les plans d’action mis en œuvre face aux catastrophes naturelles. C’est ce qui ressort d’une étude transversale japonaise qui a évalué, par questionnaire, auprès des patients et de leur médecin, l’impact aigu de l’éruption du mont Asama du 1er septembre 2004, sur les symptômes d’asthme et le traitement médicamenteux de cette maladie, selon le niveau de cendres.
Dans la zone où les concentrations de cendres atteignaient ou dépassaient 100 g/m2, en comparaison de celle où ces concentrations étaient de 10 g/m2, l’analyse montre une aggravation des symptômes d’asthme (pour 42,9 % des patients asthmatiques versus 14,9 %) ; une réduction du débit expiratoire de pointe ; une augmentation du score thérapeutique, avec augmentation fréquente des bêta-agonistes à action rapide.
Le plus haut risque d’aggravation de l’asthme revenait aux patients ayant un asthme modéré à sévère, ceux atteints d’asthme sévère, restés à l’abri, fenêtres closes, n’apparaissant pas touchés.
Dr Julie Perrot