Le traitement chirurgical de l’incontinence urinaire par pose de bandelettes sous-urétrales expose à certaines complications post-opératoires, en particulier à des douleurs pelvi-périnéales. Lorsque ces algies sont rebelles, l’ablation des bandelettes est indiquée.
Une équipe nantaise a présenté son expérience de ces ré-interventions en distinguant les patientes chez qui la bandelette avait été posée par voie rétropubienne (RP) ou par voie trans-obturatrice (TOT). Entre juin 2004 et mai 2009, 16 patientes ayant eu une bandelette RP et 12 malades ayant eu une bandelette TOT ont du être ré-opérées pour des douleurs post-opératoires. Ces douleurs rebelles et intenses (7,5 en moyenne sur une échelle visuelle analogique) étaient mal systématisées avec toutefois des algies dans le territoire pudental plus fréquentes dans les RP que dans les TOT tandis que les algies dans le territoire obturateur étaient bien sûr plus fréquentes avec les TOT.
L’ablation a été réalisée par voie laparoscopique dans les RP et par voie vaginale parfois associée à un abord à la racine de la cuisse dans les TOT.
Les résultats sur la douleur ont été moyens avec une sédation complète dans 6 cas seulement et une diminution de plus de 50 % de l’intensité des algies dans 68 % des observations. En terme d’incontinence, les récidives ont été plus fréquentes après ablation de RP (31 %) que de TOT (8 %). En revanche les auteurs signalent que l’ablation d’une TOT est techniquement plus délicate que celle d’une RP.
Dr Nicolas Chabert