Pour que les patients puissent donner leur accord à la
réalisation de gestes urologiques, ils doivent être capables de
comprendre et de se rappeler les informations qui leur ont été
données. Ce qui est loin d’être le cas si on se réfère aux
résultats d’une étude rétrospective effectuée entre décembre 2016
et octobre 2017 par une équipe anglaise. Après avoir récolté les
données de 102 patients adultes pour lesquels 6 risques opératoires
avaient été exposés en moyenne, les auteurs ont constaté que ces
patients s’en rappelaient deux en moyenne, avec un supplémentaire
par 5 risques additionnels. Les patients se souvenaient de :
l’impuissance (91 %), l’incontinence urinaire (63 %), l’hématurie
(62 %), tandis que les risques techniques ou exprimés de manière
technique étaient peu assimilés par les patients : risque de
cathétérisation (6 %) ou de syndrome du stent (0 %). Ces
constatations incitent les auteurs à conseiller à tous les
urologues d’évoquer les risques en termes usuels et les moins
médicaux possibles et d’hiérarchiser ces risques.
Dr Chloe Vaneeren