
L'étude présentée lors de la réunion annuelle de l'American
College of Rheumatology / Association of Rheumatology
Professionals (ACR/ARP 2019) a été menée à partir des données
de 7 183 patients adultes atteints de PR inscrits dans un registre
observationnel multicentrique japonais entre septembre 2009 et
décembre 2017 et ayant un DAS-28 (Disease Activity Score 28
articulations) VS initial ≥ 3,2.
L'analyse confirme que les biothérapies sont moins fréquemment utilisées en cas de PR tardives qu'en cas de PR précoces (18,3 % versus 28,0 %). Et, parmi les 989 patients chez qui ce type de traitement a été initié, les PR tardives ne représentent qu'un peu plus d'un tiers des cas (36,4 % ; n = 364).
Après ajustement pour les différences des caractéristiques de
base entre sujets jeunes et sujets âgés, les investigateurs n'ont
constaté aucune différence significative pour les scores CDAI à 48
semaines (OR [odds ratio] = 1,01 ; intervalle de confiance à 95 %
[IC95] de –0,62 à +2,64 ; p = 0,22). Ils ont également rapporté une
tendance à moins de scores CDAI indiquant une rémission en cas de
PR tardive. Les scores indiquant une faible activité/rémission
étaient similaires entre les deux groupes d'âge.
Sur cette base, il est conclu que l'efficacité des biothérapies est très largement indépendante de l'âge de survenue de la PR. La contrainte liée à l'âge est essentiellement la survenue plus fréquente d'effets secondaires, en particulier les infections. Ce qui doit faire choisir judicieusement les sujets susceptibles d'être traités de façon sûre. La médecine reste un art !
Dr Jean-Claude Lemaire