La bronchopathie chronique obstructive (BPCO) constitue un problème de santé publique. D’où l’intérêt de cette étude qui a évalué l’impact économique de cette pathologie.
Les données de consommation de soins d’un échantillon de bénéficiaires des régimes d’assurance maladie obligatoires ont été analysées sur l’année 2011. Le degré de sévérité de la BPCO a été documenté par l’utilisation d’algorithme à partir de variables comme l’âge, le codage en affection de longue durée, les motifs d’hospitalisation, les traitements et examens complémentaires prescrits.
Au total, les dossiers de 9 547 malades ont été étudiés. Il s’agit en majorité de sujets de sexe masculin (58,2 % d’hommes) âgés de 68,8 ans en moyenne. Selon l’algorithme employé, 6,2 % de ce groupe a une consommation en soins reflétant une BPCO à un stade très sévère, 8,1 % à un stade sévère, 13,8 % à un stade modéré et 71,9 % à un stade peu sévère.
Le parcours des malades durant la période étudiée (12 mois) fait apparaître que 28,8 % d’entre eux ont consulté un pneumologue, 13,1 % sont venus aux urgences, 5 % ont été hospitalisés pour une complication liée à la BPCO et 6,7 % sont décédés. Le nombre moyen d’exacerbations respiratoires est de 1,7 par patient et par an.
Globalement, au plan thérapeutique pharmacologique, 61,4 % des malades reçoivent au moins un médicament. Parmi les patients traités, 73 % prennent seulement un bronchodilatateur et un quart utilise 2 bronchodilatateurs en simultané.
Au final, dans ce travail, le coût moyen de la BPCO, tout stade confondu, est de 5 342 € par patient et par an pour l’assurance maladie. Ce résultat est à rapprocher d’une évaluation médico-économique publiée en 2005 (étude Scope) qui, avec un design différent, retrouvait un coût de 4366 € par patient et par an.
Dr Béatrice Jourdain